DOCUMENT LCI - Guerre en Ukraine : en Crimée, russification forcée menée par Moscou
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DOCUMENT LCI – Guerre en Ukraine : en Crimée, russification forcée menée par Moscou

DOCUMENT LCI – Guerre en Ukraine : en Crimée, russification forcée menée par Moscou

La Crimée sous occupation russe n’échappe pas à l’école militarisée.
Dans un établissement de Sébastopol, des enfants dès l’âge de sept ans sont formés pour devenir de futurs combattants du front.
Une équipe de TF1 a pu rencontrer certains d’entre eux, utilisés dès leur plus jeune âge.

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Plus de deux ans de guerre en Ukraine

À Sébastopol, ville de la péninsule de Crimée annexée par Moscou depuis 2014, il est impossible de marcher un kilomètre sans être confronté à une promotion massive de l’identité russe. Cela implique l’exploitation des plus jeunes dans des écoles militarisées. « Ils apprennent à marcher au pas, mais aussi à être capables de faire face à toutes les situations d’urgence, ils suivent également une formation militaire et une formation sur l’histoire militaire de la Russie », explique dans le reportage en tête de cet article Sergueï Beloklokov, responsable de l’éducation patriotique dans un établissement qui forme des enfants de 7 à 17 ans pour devenir de futurs combattants du front.

Depuis 2015, l’école a été transformée par le Kremlin et les cours de patriotisme ont été réintroduits. Avec leurs insignes à l’effigie du drapeau russe, les étudiants sont utilisés dès le plus jeune âge pour que les générations qui grandissent pensent que la Crimée est russe.

« Cours de tir sur cible »

« Nous avons d’anciens étudiants qui sont partis se battre pour l’opération spéciale. Nous sommes fiers d’eux. Ils protègent leur patrie. se félicite Ludmyla, directrice de l’école militaire de Crimée. « Nous devons en apprendre davantage sur le sujet de la formation » estime pour sa part Daniel, 17 ans, étudiant en école militaire. Le jeune homme quittera l’école dans quelques mois seulement pour débuter sa carrière.

« Nous avons plusieurs choix de cours : nous apprenons les premiers secours en mer et en montagne, mais nous avons aussi des cours d’arts de combat avec l’apprentissage du montage d’armes automatiques comme la Kalachnikov et des cours de tir sur cible »poursuit celui que notre équipe a dû arrêter de filmer en train de manipuler sa Kalachnikov, à la demande de l’école, alors même que cette pratique fait partie intégrante de son apprentissage.

« Avec la Russie, c’est bien mieux »

Ce projet est soigneusement monté par le chef de la Crimée, Sergueï Aksionov, proche de Vladimir Poutine, que LCI a interrogé pour clarifier son point de vue sur l’attitude occidentale à l’égard de la Crimée. « Bien sûr que la Crimée est russe ! Nous avons le droit de faire ce que nous voulons. Chaque peuple a le droit de choisir. L’Occident a une politique de deux poids, deux mesures et donc l’Occident, on s’en fiche », il explique.

A titre de référence, plus de 23 milliards d’euros ont été investis au total en Crimée depuis son annexion. « Avec la Russie, les choses se sont bien améliorées. Avec l’Ukraine, la Crimée était tombée dans l’oubli, maintenant le territoire s’embellit de jour en jour », dit Katia, une habitante de Crimée. « La Crimée est russe. Mes ancêtres ont toujours été ici. L’Union soviétique a succédé à la Russie des tsars et la Russie a succédé à l’Union soviétique. C’est comme ça. » est d’accord Yuri.

Si Volodymyr Zelensky a clairement affiché son objectif, à savoir se baigner en Crimée d’ici la fin de la guerre, pour les Russes de la péninsule, ce rêve ne doit jamais devenir réalité.


La rédaction de TF1info | Reportage : Margot Haddad

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