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DOCUMENT LCI – Guerre en Ukraine : ces « drones intelligents » capables de viser la Russie

En Ukraine, les services de renseignement améliorent constamment leurs drones.
Des engins capables, pour certains, de frapper la Russie sur son sol en toute discrétion, grâce à un moteur électrique qui émet peu de bruit.
Pour la première fois, les renseignements ukrainiens ont accepté de montrer à LCI ces nouveaux appareils.

Depuis plusieurs mois, les attaques de drones ukrainiens sur le territoire russe se multiplient. Le 6 mai, une opération a visé la région frontalière de Belgorod. Pour la première fois, le GUR, le renseignement ukrainien, a accepté de montrer un de ses drones d’attaque à une équipe de LCI présente sur place. Une machine très difficile à détecter.

Le but du dispositif est de frapper directement en Russie ou juste derrière les lignes russes, sur des cibles logistiques. Tout est configuré en amont jusque dans les moindres détails. « Le drone a la trajectoire, les coordonnées de la cible. Il fonctionne en totale autonomie »explique Dodje, commandant de l’unité GUR.

100% « fabriqué en Ukraine »

Disposer d’un outil aussi puissant a un coût : 50 000 euros par drone. Entièrement produit en Ukraine, cet appareil peut attaquer sur une distance de 50 km une fois lancé. Une catapulte est utilisée pour lui donner l’élan nécessaire.

Quand les Russes le voient sur leur radar, ils pensent que c’est un oiseau en vol ou une petite interférence.

Dodje, commandant d’une unité du GUR

L’appareil est quasiment totalement silencieux, un avantage pour passer outre les brouilleurs et arriver discrètement en territoire ennemi. Kuzniets, membre de l’unité GUR, donne plus de détails sur son utilisation : « C’est pas efficace de l’utiliser le jour, c’est mieux la nuit. On ne le voit pas, on ne l’entend pas non plus parce qu’il est silencieux. Ce n’est pas un moteur essence, c’est électrique. Et comme on dit dans l’intelligence : ‘Vous arrivez invisible, vous accomplissez votre mission et vous repartez sans laisser de trace’. »

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« Comme il n’émet pas d’informations en vol et ne transmet pas de données »précise Dodje dans le rapport à retrouver en tête de cet article. « Quand les Russes le voient sur leur radar, ils pensent qu’il s’agit d’un oiseau en vol ou d’une petite interférence, donc il est difficile de le détecter. »


CD | Reportage TF1 : Charline Hurel, Charlotte Lefetey et Sergey Shestak

Gérard Truchon

An experienced journalist in internal and global political affairs, she tackles political issues from all sides
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