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DOCUMENT LCI – En première ligne, le désarroi des Ukrainiens face aux avancées russes

LCI a diffusé ce jeudi soir des images captées dans un centre de commandement ukrainien.
C’est ici que les soldats surveillent les mouvements russes près du village d’Ocheretyne, au nord de Donetsk.
Si chaque percée est visible depuis le ciel, les munitions manquent pour stopper l’avancée des forces moscovites.

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Guerre en Ukraine : TF1 et LCI sur le terrain

Les images illustrent à elles seules le paradoxe auquel sont confrontés les Ukrainiens. Une équipe de LCI a pu filmer le désespoir de deux militaires depuis un centre de commandement ukrainien à quelques kilomètres du front. Face aux écrans, ils assistent, impuissants, à la prise du petit village d’Ocheretyne, au nord de Donetsk, par les forces russes. L’ennemi est repéré, mais ne peut être touché.

Des drones à surveiller, pas d’obus à frapper

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Devant nos caméras, celui qui se fait appeler « Nemo » repère soudain un groupe de soldats ennemis. Couverts d’arbres, ils avancent vers les lignes ukrainiennes. Impossible pour le commandant d’unité de frapper. « Si nous avions plus d’obus, nous pourrions les toucher », lâche-t-il, amèrement, dans le reportage de LCI visible en tête de cet article. Sur le front, il est temps d’économiser de l’argent. Les obus sont réservés aux cas d’avancée majeure uniquement. Pareil pour les hommes. Ici, le ratio est d’un Ukrainien pour quatre Russes, selon les chiffres communiqués à notre équipe. « Les Russes sont prêts à sacrifier beaucoup d’hommes, nous n’y parvenons pas. »

Ainsi, le soldat laisse le camp russe avancer à travers les bosquets, et jette son dévolu sur une cible plus stratégique. Mais pas question d’utiliser des coquillages précieux. « Nemo » ordonne l’envoi de drones kamikaze équipés de munitions fabriquées avec le système D. Cette fois, la bombe n’a pas explosé.

VIDÉO – La Russie déploie un immense écran de fumée pour cacher ses troupesSource : Infos TF1

Des échecs qui se multiplient, liés aux unités « sous-armée »comme l’a reconnu le secrétaire général de l’otan lors d’un voyage à Kiev. « Psychologiquement, ça nous brise », regrette « Nemo » à notre micro. « Nous ne sommes pas des Terminators mais de simples êtres humains. » De quoi laisser les Ukrainiens dans une situation désespérée avant l’arrivée de l’aide américaine tant attendue. Et qui a fait de cette ligne de front un « boucherie », comme le surnomment tristement les soldats ukrainiens. Ici, la Russie a avancé de 20 kilomètres en moins de trois mois.


Reportage FS LCI : Charline Hurel, Charlotte Lefetey

Eleon Lass

Eleanor - 28 years I have 5 years experience in journalism, and I care about news, celebrity news, technical news, as well as fashion, and was published in many international electronic magazines, and I live in Paris - France, and you can write to me: eleanor@newstoday.fr
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