dix morts dans les frappes israéliennes dans la bande de Gaza ; la reconnaissance, par trois pays européens, de la Palestine comme État critiquée par Netanyahu
Retrouvez ici notre point sur la situation d’hier.
En pleine guerre meurtrière dans la bande de Gaza entre le mouvement islamiste Hamas et Israël, plusieurs pays européens ont annoncé mercredi 22 mai qu’ils reconnaîtraient la Palestine comme État. Cette décision, critiquée par les autorités israéliennes, est saluée par de nombreux pays arabes. L’Organisation de libération de la Palestine (OLP), pour sa part, voit « le chemin vers la stabilité, la sécurité et la paix dans la région ». Pour sa part, le Hamas a déclaré : « Nous considérons cela comme une étape importante vers l’affirmation de notre droit à la terre. »
Les frappes israéliennes se poursuivent dans plusieurs endroits de la bande de Gaza. Depuis le 7 octobre, ils ont causé au moins 35 709 morts, selon le dernier bilan du ministère de la Santé de la bande de Gaza, administré par le Hamas. En vingt-quatre heures, au moins 62 décès supplémentaires ont été enregistrés, selon un communiqué du ministère, qui fait également état de 79 990 blessés en plus de sept mois de guerre.
Dix personnes ont été tuées et plusieurs blessées à Al-Zawayda, au centre de Gaza
Des frappes aériennes israéliennes ont été menées mercredi 22 mai à travers la bande de Gaza, notamment à Rafah (au sud), Jabaliya, Zeitoun et la ville de Gaza (au nord), selon des témoins. Tôt le matin, une équipe de l’Agence France-Presse a également fait état de tirs d’artillerie dans et autour de Rafah, ville surpeuplée où certains secteurs sont le théâtre d’opérations terrestres depuis le début du mois malgré l’opposition de la communauté internationale. Des explosions ont également été entendues, selon des témoins.
Dix personnes ont été tuées et plusieurs blessées à Al-Zawayda (centre), lors de frappes nocturnes, selon l’hôpital Al-Aqsa. La Défense civile de Gaza a également rapporté que six corps avaient été extraits des décombres d’une maison touchée par les bombardements israéliens à Jabaliya.
Toujours au nord du territoire, le fonctionnement des deux hôpitaux toujours en activité, tous deux situés à proximité du camp de Jabaliya, est désormais menacé par la reprise des combats entre l’armée israélienne et les combattants du Hamas. Un raid israélien, qui a débuté mardi matin sur la ville de Jénine en Cisjordanie et fait huit morts, selon le ministère palestinien de la Santé, était toujours en cours mercredi.
L’Espagne, l’Irlande et la Norvège décident de reconnaître conjointement la Palestine comme État
L’Espagne, l’Irlande et la Norvège ont décidé mercredi 22 mai de reconnaître officiellement l’État de Palestine. C’est la première fois depuis 2014 et une décision similaire prise par la Suède que les États européens franchissent cette étape symbolique, dans l’espoir d’amener d’autres pays à faire de même, alors que la solution à deux États est en suspens. » en danger « en pleine guerre à Gaza.
Le ministre français des Affaires étrangères a estimé, de son côté, que « la reconnaissance de la Palestine n’est pas un tabou pour la France » mais ce Paris « ne considérez pas que les conditions (sont) réunis à ce jour pour que cette décision ait un réel impact dans (LE) processus » de proposer une solution à deux États.
L’application mondiale
Le matin du monde
Chaque matin, retrouvez notre sélection de 20 articles à ne pas manquer
Téléchargez l’application
Le chef de la diplomatie européenne, Josep Borrell, a déclaré » prendre note « de reconnaissance. « Je travaillerai sans relâche avec tous les États membres pour promouvoir une position commune de l’UE basée sur une solution à deux États »a observé M. Borrell sur le réseau social
Israël et les Etats-Unis critiquent la reconnaissance d’un Etat palestinien
Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a qualifié la décision de trois pays européens de reconnaître l’État de Palestine de « récompense pour le terrorisme » OMS « n’apportera pas la paix ». « A ce mal, on ne peut pas donner à un Étata estimé le dirigeant israélien, ce sera un État terroriste, il tentera encore et encore de commettre le massacre du 7 octobre, et nous n’accepterons pas cela. » « Récompenser le terrorisme n’apportera pas la paix »» a déclaré M. Netanyahu dans une vidéo publiée par son bureau.
Le ministre israélien de la Sécurité nationale et chef du parti d’extrême droite Force juive, Itamar Ben Gvir, s’est rendu mercredi sur l’esplanade des mosquées, à Jérusalem-Est occupée et annexée par Israël, et a dénoncé la reconnaissance de l’État de Palestine. « Les pays qui reconnaissent aujourd’hui un Etat palestinien récompensent les meurtriers et les agresseurs »a indiqué M. Ben Gvir dans une vidéo publiée sur M. Ben Gvir, un visiteur régulier de ce lieu, a également réaffirmé lors de sa visite mercredi matin que le « le lieu le plus saint du peuple juif appartient uniquement à l’État d’Israël ».
Aux États-Unis, la porte-parole de la Maison Blanche, Adrienne Watson, a rapporté que Joe Biden, » Président (les États Unis), est un fervent partisan d’une solution à deux États et ce, tout au long de sa carrière. Il estime qu’un État palestinien doit naître par le biais de négociations directes entre les parties, et non par une reconnaissance unilatérale..
Les pays arabes saluent la reconnaissance de l’État de Palestine par trois pays européens
De nombreux pays arabes ont salué la décision de l’Espagne, de l’Irlande et de la Norvège. L’Arabie saoudite et l’Égypte, limitrophe du territoire palestinien, ont été parmi les premières à réagir. Riyad a accueilli un « décision positive »qui souligne « le consensus international sur le droit inhérent du peuple palestinien à l’autodétermination »et a appelé les autres pays à faire de même.
Pour l’Egypte, c’est un « une mesure bienvenue qui soutient les efforts internationaux visant à ouvrir un horizon politique ». La reconnaissance de l’État de Palestine est « une étape importante vers la solution à deux États »a réagi le Qatar, autre pays du Golfe.
La Jordanie, qui gère les lieux de culte musulmans et chrétiens à Jérusalem, considère cette décision comme un « étape importante et essentielle vers la solution à deux États ». Les six membres du Conseil de coopération du Golfe (composé de l’Arabie saoudite, des Émirats arabes unis, du Qatar, de Bahreïn, du Koweït et d’Oman) ont également salué cette annonce. Le secrétaire général de la Ligue arabe, composée de vingt-deux pays, a appelé tous les pays à « suivre l’exemple des trois pays dans leur démarche courageuse ».