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Dix expositions incontournables à voir cet automne


Le surréalisme sous toutes ses formes au Centre Pompidou, les chefs-d’œuvre de la galerie Borghèse au musée Jacquemart-André, l’or des Ming au musée Guimet, la bande dessinée au musée de l’Homme, Caillebote à Orsay… il y en a pour tous les goûts. Nous avons sélectionné pour vous dix expositions à ne pas manquer.

100 ans de surréalisme au Centre Pompidou

Max Ernst L'Ange du foyer (Le triomphe du surréalisme), 1937 Collection particulière (Vincent Everarts Photographie /Adagp, Paris, 2024)

Le mouvement lancé en 1924 par André Breton fête son centenaire avec une exposition extrêmement riche à Beaubourg. Près de 500 peintures, sculptures, photographies, dessins, films et documents littéraires sont réunis dans une scénographie aux allures de labyrinthe. Le Manifeste du surréalisme, texte fondateur d’André Breton, les peintures de Salvador Dali, Max Ernst, René Magritte, les photomontages de Dora Maar, les œuvres explosives de Dorothea Tanning côtoient des pièces moins connues, parfois issues de collections privées. L’ensemble raconte l’histoire d’un mouvement visionnaire qui a révolutionné l’art au début du XXe siècle et qui exerce encore aujourd’hui une forte influence sur les artistes contemporains.

Du 4 septembre 2024 au 13 janvier 2025

Les chefs-d’œuvre de la Galerie Borghèse au Musée Jacquemart-André

Garçon avec un panier de fruits, célèbre tableau de Caravage (Galleria Borghese / ph. Mauro Coen)

Pour sa réouverture, après quatorze mois de travaux de restauration, le superbe hôtel particulier du 158 Le boulevard Haussman accueille les trésors de la célèbre Galerie Borghèse de Rome. Une quarantaine de tableaux et quelques sculptures, les plus belles pièces de cette collection constituée au XVIIe siècle par le cardinal Scipione Cafarelli-Borghèse y sont présentées. Le Caravage, Raphaël, Le Titien, Botticelli, Le Bernin, Véronèse, Rubens… les toiles signées de la main des plus grands maîtres offrent un panorama exceptionnel de l’art de la Renaissance et du baroque.

Du 6 septembre 2024 au 5 janvier 2025

Silex et la ville, l’exposition au Musée de l’Homme

Jul dans l'exposition

Plus ludique, cette petite exposition présentée au Foyer Germaine Tillion, accompagne la sortie du film et La cléle dixième album de la célèbre bande dessinée de Jul. Il permet aux visiteurs de pénétrer dans les coulisses de la fabrication et de comprendre comment le facétieux Jul fait évoluer son petit monde préhistorique. D’où vient-il ses références, son vocabulaire ? Quelles sont les différentes étapes de la création de ses albums ? La deuxième partie de l’exposition confronte les aventures de la célèbre famille Dotcom aux connaissances scientifiques. Les étranges outils représentés dans la bande dessinée se trouvent-ils dans les collections du Musée de l’Homme ? Quelles relations entretenaient les hommes et les femmes préhistoriques avec les animaux ? Comment est né l’art ? De ces questions naît un dialogue entre Jul, historien de formation, et Antoine Balzeau, paléoanthropologue au Musée de l’Homme. C’est à la fois instructif et drôle.

Du 11 septembre au 29 décembre 2024

L’or des Ming au musée Guimet

Épingles à cheveux en filigrane d'or et rubis de la dynastie Ming, décorées de dragons. (COLLECTION DONG BO ZHAI DE PETER VIEM KWOK / MUSÉE DES BEAUX-ARTS DE XI'AN)

Cette exposition inédite vous invite à découvrir les fastes de la cour impériale des Ming, prestigieuse dynastie qui régna sur la Chine de 1368 à 1644. L’accent est mis sur l’art très codifié de la parure féminine, dévoilant le luxe et la délicatesse des bijoux portés par les élégantes de l’époque (colliers, boucles d’oreilles, épingles à cheveux…), de la Cité interdite aux grands palais de l’élite fortunée. Très peu d’objets en or datant de cette période nous sont parvenus. Les trésors présentés proviennent du Musée des Beaux-Arts de Qujiang (Xi’an), qui a prêté de remarquables pièces d’orfèvrerie, dont des coiffes et des vases datant de cette période considérée comme l’un des âges d’or de la civilisation chinoise, à l’occasion de la célébration du soixantième anniversaire des relations diplomatiques entre la France et la Chine.

Du 18 septembre au 13 janvier 2025

Duo féminin au Jeu de Paume

Chaises musicales (TINA BARNEY. AVEC L'AIMABLE AUTORISATION DE L'ARTISTE ET DE KASMIN, NEW YORK)

A l’occasion du vingtième anniversaire du musée, honneur aux dames avec deux nouvelles expositions : Tina Barney. Liens familiaux (Liens familiaux en français) et Chantal Ackerman, travelling (Voyage en français). La première, née en 1945, a photographié sa famille et ses amis au tournant des années 1970. Ils appartiennent, comme elle, aux cercles privilégiés de la côte Est des États-Unis. Son œil aiguisé observe les rituels familiaux et s’intéresse particulièrement aux relations entre générations, aux codes vestimentaires et aux liens entre ses modèles et leur environnement de vie. Ses portraits colorés, souvent de groupe et de grand format, établissent également un dialogue avec la peinture classique. Plus connue en France, la cinéaste belge Chantal Ackerman est décédée à Paris en 2015 à l’âge de 65 ans. De ses débuts à Bruxelles à ses dernières installations, l’exposition revient en images et en archives sur son parcours. C’est l’occasion de découvrir ou de redécouvrir son intense travail artistique.

Du 28 septembre au 19 janvier 2025

Caillebotte au musée d’Orsay

Gustave Caillebotte Partie de bateau, vers 1877-1878 (MUSÉE D'ORSAY, DIST. RMN-GRAND PALAIS / SOPHIE CREPY)

Ses peintures les plus importantes, ses pastels, ses dessins mais aussi des photos et des documents… l’exposition intitulée Peindre des hommes rassemble 70 œuvres de ce maître de l’impressionnisme. Dans la seconde moitié du XIXe siècle, il introduit dans la peinture de nouvelles figures : le travailleur urbain (le célèbre Raboteuses à parquetl’athlète, l’homme nu dans l’intimité de ses toilettes, l’homme sur le balcon (Jeune homme à sa fenêtre). Il représente les hommes de son entourage et de son environnement immédiat. L’exposition met l’accent sur sa prédilection pour les portraits d’hommes. La nouveauté de ces images amène au cœur de l’impressionnisme un questionnement profond sur la condition masculine. Le tableau Partie de bateauun trésor national récemment acquis par le musée d’Orsay, sera particulièrement mis en valeur.

Du 8 octobre au 19 janvier

Zombies au musée du quai Branly-Jacques Chirac

Personnage Bizango d'Haïti (MUSEE DU QUAI BRANLY-JACQUES CHIRAC / PHOTO THIERRY OLLIVIER, MICHEL URTADO)

Les zombies sont partout : sur les écrans de cinéma et de télévision, dans les bandes dessinées et même dans les rues les soirs d’Halloween. Que nous disent-ils de nous-mêmes et d’où viennent-ils ? L’exposition entend répondre à ces questions en suivant les traces originelles des zombies en Afrique puis en Haïti, leur territoire exclusif, et en revisitant tout ce qui a été dit et écrit sur ces « morts-vivants » effrayants. Des statuettes hyperexpressives, dont des fétiches Bizango rouges et noirs, seront présentées. En parallèle de l’exposition, un cycle de films, du 31 octobre au 3 novembre, proposera six films sur ces morts-vivants au succès planétaire.

Du 8 octobre au 16 février 2025

Jackson Pollock au Musée Picasso

Masque de Jackson Pollock (1941) (FONDATION POLLOCK-KRASNER /ADAGP, Paris 2024)

L’exposition restitue le contexte artistique et intellectuel dans lequel Jackson Pollock, maître de l’abstraction américaine, a évolué. Elle se concentre sur la période de 1934 à 1947, autrement dit sur les débuts de sa carrière. Le parcours chronologique et thématique présente une centaine d’œuvres et revient sur les différentes sources qui ont nourri ses recherches de jeune artiste croisant l’influence des arts amérindiens avec celle des peintres d’avant-garde européens dont Pablo Picasso. L’intensité et la singularité de son œuvre apparaissent dans leurs différentes dimensions (peinture, gravure, sculpture), depuis ses premières réalisations marquées par l’influence des muralistes mexicains jusqu’à l’apparition de ses premiers égouttements en 1947. Cette technique, à jamais attachée à son nom, consiste à projeter la peinture de manière aléatoire sur la toile posée directement au sol, geste qui lui valut le surnom de « Jack le goutteur »

Du 15 octobre au 19 janvier 2025

Les figures du fou au Louvre

Portrait d'un fou regardant à travers ses doigts (Maître de 1537) (ANVERS FONDATION PHOEBUS)

Si l’expression « Plus on est de fous, plus on rit »«  a raison, on va s’amuser cet automne dans le plus grand musée d’art du monde. Pour sa réouverture après un an et demi de travaux, la salle Napoléon accueille de multiples incarnations de la figure du fou. Entre le XIIIe siècle et le milieu du XVIe siècle, la notion de folie inspire et stimule la création artistique. Associé à la critique sociale, le fou sert parfois à véhiculer les idées les plus subversives. Au tournant du Moyen Âge et de la Renaissance, sa figure devient même omniprésente, comme le montrent l’art de Bosch puis celui de Bruegel. Cette exposition réunira plus de 300 œuvres : sculptures, médailles, manuscrits enluminés, gravures, peintures sur panneaux, tapisseries…Capable du meilleur comme du pire, le fou est tour à tour celui qui divertit, avertit, dénonce, renverse les valeurs, voire renverse l’ordre établi.

Du 16 octobre au 3 février 2025

Le trompe-l’oeil à Marmottan

Jean-Étienne Liotard Portrait en trompe-l'œil de Marie-Thérèse d'Autriche (vers 1762-1763) (PARIS, COLLECTION SYLVIE LHERMITE-ROI)

Une toile déchirée par une lame de rasoir, une Joconde qui éclate à travers son papier d’emballage, un portrait de l’archiduchesse d’Autriche caché par un panneau de bois plus vrai que nature… Ces trompe-l’œil ont été créés par des peintres virtuoses et un brin magiciens qui s’amusent à nous tromper. Un art pratiqué depuis l’Antiquité. La tentation est grande de toucher la toile pour vérifier par soi-même ce qui est vrai et ce qui est faux. La belle demeure de Jules et Paul Marmottan accueille plus de 80 peintures et sculptures pour se transformer en galerie d’illusions. Laissez-vous berner par le talent de Jean-Etienne Liotard, Charles Bouillon, Louis-Léopold Boilly, Henri Cadiou et Paul Ducordeau.

Du 17 octobre au 2 mars

Grb2

Jewel Beaujolie

I am a fashion designer in the past and I currently write in the fields of fashion, cosmetics, body care and women in general. I am interested in family matters and everything related to maternal, child and family health.
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