Les peines ont été prononcées après sept jours d’un procès particulièrement éprouvant. Pour avoir tué Wilhem Houssin près de Rennes en juillet 2021, deux jeunes hommes ont été reconnus coupables de meurtre et écopés de peines de douze et vingt ans de prison. La peine la plus courte vise un homme qui était mineur au moment des faits, commis dans le quartier Morinais, à Saint-Jacques-de-la-Lande (Ille-et-Vilaine). Bachir Ben Chouika, un Tunisien de 24 ans, et le jeune mineur ont été reconnus coupables d’avoir battu à mort le musicien alors âgé de 49 ans, à coups de pied. « Ils jouaient au foot avec la tête de mon fils », a témoigné le père de la victime à la veille du verdict, rapporte France 3 Bretagne.
Trois autres jeunes ont été condamnés à des peines allant de dix à quatorze ans de prison. Ils n’ont pas été reconnus coupables de meurtre mais de violences ayant entraîné la mort sans intention de la provoquer.
L’origine de l’attaque reste floue
La mort de Wilhem Houssin, musicien bien connu du secteur culturel, a suscité une vague d’indignation dans la ville. D’autant que le mobile de ces violences reste encore flou, certains n’hésitant pas à suggérer que le quadragénaire était mort « pour rien ».
Selon le père de la victime, cette dernière avait simplement demandé une adresse à ce groupe de jeunes rassemblés en bas d’un immeuble. Wilhem Houssin était fortement ivre et une altercation a rapidement éclaté. Un témoin anonyme, interrogé par vidéo et avec une voix modifiée pour éviter des représailles, a expliqué que la victime avait été violemment battue au sol. Au point que ce témoin a cru « qu’ils jouaient au football ».