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divisées, les familles des otages israéliens ne parviennent pas à influencer le gouvernement Netanyahu

divisées, les familles des otages israéliens ne parviennent pas à influencer le gouvernement Netanyahu
Manifestation pour réclamer la fin de la guerre à Gaza et le retour des otages, à Tel Aviv, le 9 mai 2024.

Dans des bureaux de Bnei Brak, banlieue religieuse de Tel-Aviv, plus d’une centaine de soldats israéliens tiennent depuis sept mois des comptes macabres. Sous l’autorité du général de réserve Nitzan Alon, en étroite collaboration avec les forces spéciales et la division de recherche et les unités d’élite du renseignement militaire, ils rassemblent des preuves de vie, mais aussi des indices qui permettraient d’attester de la mort des 124 otages encore en vie. détenus par le Hamas palestinien, après leur enlèvement le 7 octobre 2023.

Lundi 3 juin, l’armée a une nouvelle fois actualisé ce décompte, annonçant la mort de quatre d’entre eux, dont les corps restent à Gaza. Il s’agit d’un citoyen israélien et britannique, Nadav Popplewell, et de trois octogénaires capturés au kibboutz Nir Oz. L’un d’eux, Amiram Cooper, a contribué à la fondation de cette communauté agricole en 1955.

Cette annonce accroît la pression sur le gouvernement israélien, déchiré par une nouvelle proposition de cessez-le-feu, censée permettre la libération d’au moins une partie des otages. Des proches de captifs et leurs partisans ont manifesté lundi soir à Jérusalem et à Tel-Aviv, bloquant l’autoroute qui divise la ville blanche du nord au sud. La mère d’un otage toujours détenu à Gaza, Einat Zangauker, a tiré une conclusion claire : « C’est le résultat de la pression militaire. Nous les récupérons morts. »

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Selon l’armée, les quatre otages sont morts à Khan Younes entre février et avril, tandis qu’une division israélienne réduisait en ruines cette ville située à moins de 10 kilomètres de Nir Oz. Les soldats ont également pénétré dans une partie du réseau de tunnels aménagés par le Hamas sous le bâtiment. Leurs officiers n’avaient pratiquement aucun espoir d’y libérer les otages par la force. Mais ils ont affirmé que cette pression devrait contribuer à contraindre le mouvement palestinien à libérer ses captifs, grâce à un cessez-le-feu toujours attendu. L’enquête de l’armée se poursuit pour déterminer les circonstances exactes de ces décès.

En sept mois de guerre, Israël a annoncé la mort de 43 otages, victimes des blessures subies le 7 octobre ou de leurs conditions de détention, tués par le Hamas ou par les bombardements et tirs de l’armée de l’Etat hébreu. En réalité, ce bilan est plus lourd : selon des sources israéliennes, à peine la moitié des 124 captifs de Gaza sont présumés vivants. Cela amène un nombre croissant de familles à désespérer du gouvernement, craignant qu’il sacrifie leurs proches pour ne pas interrompre la guerre.

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