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2. Procès Poretta : une véritable confrontation entre Jacques Mariani et son accusatrice
C’était une audience qui s’annonçait explosive. D’abord parce que les précédents affrontements entre Jacques Mariani et son principal accusateur, Jérôme Toussaint, avaient donné lieu à des échanges violents et injurieux, au bureau du juge d’instruction puis lors du procès de l’évasion de Rédoine Faïd, en septembre et octobre 2023.
Ensuite, parce que les avocats de Jacques Mariani avaient demandé que le témoin soit transféré du lieu où il devait s’exprimer, par visioconférence, vers la salle d’audience de la cour d’assises des Bouches-du-Rhône, où il l’aéroport est actuellement en cours.
C’est donc sous escorte que l’ex-repenti est arrivé ce jeudi 30 mai, à l’aube, au palais Monclar à Aix-en-Provence.
« Je n’ai jamais vu un témoin d’une telle qualité dans un procès contre le crime organisé »
En raison de sa situation, les débats se sont déroulés à huis clos. Mais selon plusieurs participants à ce procès, le ton n’est jamais vraiment monté entre les deux hommes. « Je n’ai jamais vu un témoin d’une telle qualité dans un procès contre le crime organisé »confie un avocat de la défense.
« Son récit de la relation qu’il a entretenue pendant près de 10 mois avec Jacques Mariani a pu éclairer la lanterne de la justice, estime de son côté Me Jean-Sébastien de Casalta, l’un des trois avocats de Jacques Mariani. Ce témoin singulier car « protégé » s’exprimait avec une élégance et une spontanéité qui avait le parfum de la sincérité. Ses derniers mots étaient émouvants. J’espère que son témoignage, qui a servi la cause de Jacques Mariani, comptera pour construire la conviction des juges. ».
En revanche, Jérôme Toussaint, conformément à ses déclarations lors de l’enquête, a maintenu ses propos accablants à l’encontre de Christophe Guazzelli, qu’il considère comme le grand organisateur et exécuteur de la vengeance. « qui vivait là-bas ». Me Frank Berton, avocat de Christophe Guazzelli, n’a pas répondu aux sollicitations de Corse-Matin.