divers/Justice – Procès du double assassinat de Bastia-Poretta : Jacques Mariani fait appel de sa condamnation
Il est le premier à réagir après le verdict du procès du double assassinat de Bastia-Poretta. Condamné à 10 ans de prison pour association de malfaiteurs en vue de commettre un crime, par la cour d’assises des Bouches-du-Rhône, Jacques Mariani, présenté comme une figure du grand banditisme, annonce, par l’intermédiaire de ses avocats, faire appel.
Les procureurs généraux avaient requis la même peine que celle prononcée. « À l’annonce de ce verdict très surprenant, j’ai dans mon cœur un sentiment d’injustice, indique Monsieur Jean-Sébastien de Casalta. Les débats avaient permis de donner de la profondeur à ses protestations d’innocence, d’autant plus que les enquêteurs avaient admis à la barre qu’aucun acte matériel préparatoire ne pouvait le rattacher à cette association de malfaiteurs. »
« C’est une décision qui nous surprend »
L’avocat pénaliste apparaît presque fataliste : « La défense a-t-elle encore une place, même modeste, dans le procès pénal lorsqu’il s’agit de plaider la cause de Jacques Mariani ? »
Et il exprima son étonnement : « QQue pourrait apporter de plus la défense pour convaincre le tribunal et le jury du bien-fondé d’un acquittement ? J’imagine douloureusement que sa personnalité enfermée dans une légende familiale sulfureuse et son casier judiciaire ont sans doute contribué au prononcé de cette peine particulièrement lourde. Ce qui serait extrêmement inquiétant au regard de nos principes les mieux établis. »
Me Hédi Dakhlaoui, autre conseil de Jacques Mariani, est dans le même sens : « C’est une décision qui nous surprend. Nous étions face à un dossier vide. Les éléments de personnalité de Jacques Mariani, le rôle et l’aura qu’on lui attribue, justifiaient pleinement cette décision. »
« M. Menconi aurait dû voir son dossier abandonné »
De son côté, Me Amaury Auzou, l’un des deux avocats de Joseph Menconi, présenté comme une figure du grand banditisme, a exprimé sa satisfaction. Le parquet avait requis six ans de prison pour association de malfaiteurs. « Je suis très heureux pour lui et sa famille. Son innocence est reconnue, souligne Me Auzou. Il y a quand même un goût amer puisque M. Menconi n’aurait même pas dû s’asseoir sur les bancs de la défense. Il aurait dû faire classer l’affaire. Je reste convaincu que tout le monde savait qu’il était innocent. »
