divers/Justice - Jacques Mariani revient sur le banc des accusés de la cour d'assises des Bouches-du-Rhône
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divers/Justice – Jacques Mariani revient sur le banc des accusés de la cour d’assises des Bouches-du-Rhône

divers/Justice – Jacques Mariani revient sur le banc des accusés de la cour d’assises des Bouches-du-Rhône

« Je ne bougerai plus d’ici. », Il promet. Une semaine après avoir récusé ses avocats, Jacques Mariani, 58 ans, a pris place sur le banc des accusés de la salle d’audience du Palais Monclar, où se déroule dans des conditions rocambolesques depuis le 6 mai 2024 le procès du double assassinat de l’aéroport de Bastia-Poretta. .

Jacques Mariani, dont le retour faisait le buzz depuis le début de la matinée dans les couloirs de la Cour d’Appel et se confirmait au moment où son convoi ultra-sécurisé depuis la prison des Beaumettes atteignait, sirènes hurlantes, l’étage adjoint de l’Aix -Palais de justice d’en-Provence à 10h30, a expliqué ce rétropédalage : « C’est difficile pour moi d’être ici. Je suis là pour me défendre, pour prouver mon innocence. Je ne peux pas me permettre de laisser tomber ça. ».

« Je ne veux pas qu’on dise que j’ai écrit une lettre dans le dos de mes coaccusés. Après, je dois me mettre en colère.

L’accusé, vêtu d’une veste beige sur un t-shirt blanc, ses éternelles lunettes sur le nez, entouré de trois policiers armés, a tenu à apporter une précision, qui était autant un message, « pour les journalistes qui écrivent tout et n’importe quoi », que pour ses coaccusés détenus : « Je tiens à souligner qu’avant aujourd’hui, je ne vous ai jamais écrit de lettre, Monsieur le Président. La seule que j’ai écrite, c’était aujourd’hui. Dans les prisons, en bas (où attendent les accusés qui refusent de comparaître, ndlr), Je ne veux pas qu’on dise que j’ai écrit une lettre dans le dos de certaines personnes que je connais depuis leur enfance. Après, je dois me mettre en colère. ».

Jacques Mariani, qui comparaît pour une association de récidivistes en vue de commettre l’assassinat de Tony Quilichini et de Jean-Luc Codaccioni, risque une peine de 20 ans de prison. Un sort judiciaire qu’il ne risque pas de laisser entre les seules mains du parquet, comme l’ont précisé ses avocats.

« Si nous revenons, ce n’est pas pour alimenter davantage la chronique des aventures de ce procès.précise Me Jean-Sébastien de Casalta. C’est parce qu’un homme, du fond de sa cellule, m’a demandé de le défendre. « 

Me Yassine Maharsi, autre avocat de Jacques Marini, est encore plus explicite : « Notre présence ne signifie pas que l’effectivité des droits de la défense soit assurée.il tempère. Mais nous avons compris, sans l’accepter, que ce procès aurait lieu. Nous ne voulons pas que cela se fasse sans nous. ».

« Je me suis dit que c’était un nouveau Bataclan », se souvient un témoin très ému

L’audience se poursuit donc, ce mardi 28 mai, en présence de trois accusés (sur les 15 convoqués) : Jacques Mariani, José Menconi et François Marchioni, les deux derniers comparaissant libres et sans avocat.

En début de journée, deux témoins de la scène du crime se sont relayés, dont un passager du vol Orly-Bastia, sur lequel voyageait Jean-Luc Codaccioni avant d’être assassiné. Très émue, cette dernière a décrit avec douleur la violence des événements dont elle a été témoin, se retrouvant, selon elle, « à deux mètres de la première victime (Tony Quilichini, ndlr) ».

« Je me suis dit en voyant un homme venir de la droite : « Hé, c’est bizarre, là, ils viennent chercher des gens à l’aéroport avec des fusils. » Puis, aux premières détonations, je me suis mis à quatre pattes et j’ai tenté de me réfugier. Je me suis dit que c’était un nouveau Bataclan ».

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