divers/Justice – Antiterrorisme : le militant de Core in Fronte placé en détention provisoire à Paris

Selon une source judiciaire, Stéphane Ori, militant du mouvement indépendantiste Core in Fronte, a été mis en examen ce vendredi 29 mars 2024 par un juge d’instruction à Paris et placé en détention provisoire. Contacté par nos soins, le PNAT indique que« une information judiciaire est ouverte contre les chefs d’associations criminelles terroristes en vue de préparer un ou plusieurs actes de terrorisme » mais aussi pour « acquisition, détention et transport non autorisés de matériel de guerre, d’armes, de munitions ou de leurs éléments de catégorie A en relation avec une entreprise terroriste ».

Core in Fronte organise une conférence de presse ce mercredi à 17h30 à Bastia, avec Aiutu Paisanu, une association qui soutient les « prisonniers politiques » et la famille du détenu : « Nous appelons à un large rassemblement de toutes les forces nationalistes face à cette provocation politique inacceptable. » lance Félix Benedetti, militant de Core in Fronte

Il a été arrêté à Bastia, « dans le cadre d’une enquête préliminaire pour association de malfaiteurs en vue de préparer des actes de terrorisme ouvert concernant la conférence de presse clandestine d’un groupe armé rendue publique le 5 mai 2021 ».

Stéphane Ori est soupçonné d’avoir participé à une conférence de presse clandestine. Durant celle-ci, un nouveau groupe armé, baptisé « FLNC Magjhu 21 » (mai 2021) a annoncé sa création, 45 ans après celle du FLNC qui avait annoncé déposer les armes en 2014.

Se présentant comme des « militants de toutes les composantes du FLNC » alors en sommeil, ce nouveau groupe armé a annoncé avoir décidé d’un « redéploiement tactique, dans l’attente de l’engagement par l’État français d’un véritable processus politique de règlement de la question nationale corse ». , a indiqué, dans un lieu indéterminé, une personne cagoulée et vêtue de noir entourée de sept autres personnes, également cagoulées et armées de mitrailleuses et d’armes de poing.

Une centaine de personnes se sont à nouveau rassemblées ce jeudi 28 mars devant le commissariat de Bastia, à l’appel de Core in Fronte.