Disparition du Père Guégan : l’évêque de Vannes réagit
Après la révélation, dans nos colonnes, ce mardi, de l’existence d’une plainte visant l’abbé Christophe Guégan, curé de Ploërmel (56), mystérieusement disparu le 18 janvier sur le site des Roches du Diable, dans le Finistère, l’évêque de Vannes est enfin sorti de sa réserve. Dans un communiqué envoyé ce mardi soir, Mgr Raymond Centène assure « n’avoir jamais reçu, ni en 2010 ni jusqu’à la disparition du père Guégan, de plainte d’une victime contre lui, pour abus sexuels, notamment sur mineure ».
« De telles plaintes auraient évidemment été signalées »
L’évêque poursuit : « De telles plaintes auraient été immédiatement prises en compte dans le cadre des mesures d’aide aux victimes mises en place par le diocèse et auraient évidemment été signalées au procureur de la République. »
Le communiqué indique que le prélat assure avoir « pris connaissance des informations diffusées (dans nos colonnes) ce mardi, concernant la mise en examen du père Christophe Guégan, porté disparu depuis janvier dernier, pour des abus sexuels qu’il aurait commis à Auray en 2010. .
Le Télégramme contacte l’évêque de Vannes le 21 octobre et détaille les informations dont il dispose le 22, tout en lui soumettant une série de questions, sollicitant sa réaction et lui laissant, le 23 octobre, la possibilité de rectifier toute erreur éventuelle, avant publication. La publication a eu lieu ce mardi 29 octobre, cinq jours après cette ultime proposition de prise de parole et de contradiction. Comme indiqué dans notre article, le diocèse n’a pas démenti et a répété qu’il « ne communiquerait, si nécessaire, que lorsque les investigations seraient terminées ».
Au fond, comme l’a confirmé le procureur de Lorient au Télégramme, un signalement a bien été fait à Paris, avant de faire l’objet d’une plainte auprès du parquet de Lyon. Le parquet de Lorient indique n’avoir reçu la procédure pénale qu’en mai 2024, soit quatre mois après la disparition du père Guégan. L’évêque de Vannes indique « prier pour que les enquêtes en cours puissent établir la véracité des faits ».