Sous la casquette du reporter-commentateur-chroniqueur Didier Roustan et derrière ses vêtements bariolés, ses chemises bariolées ou ses maillots de foot, bat près d’un demi-siècle d’histoires de foot. Agé de 66 ans, Didier Roustan, qui a notamment travaillé pour Europe 1, est décédé dans la nuit de mardi à mercredi après plusieurs semaines de combat contre la maladie.
Du commentaire des matchs des Bleus, le Graal de son métier, aux audiences plus modestes de la TNT, sa carrière a connu des hauts et des bas, mais cela ne semble pas le gêner : « Je ne suis pas affecté par le vedettariat, j’ai vite compris que les gens ne vous connaissent pas mais vous voient à travers la télé, les éloges ne vous sont pas adressés en tant que tel. »
Didier Roustan s’est révélé très tôt. Le natif de Cannes a 18 ans lorsqu’il arrive comme stagiaire à la rédaction sportive de TF1 en 1976, où il va se faire un nom. « Téléfoot a été ma chance », dit-il de l’émission culte lancée mi-septembre 1977, où son ton original se démarquait des plus anciennes.
A 21 ans, d’une précocité rare, il commente le 5 septembre 1979 un Suède-France (1-3) aux côtés de Pierre Cangioni. Il raconte dans son « Puzzle » tous ces moments, et d’autres, comme cette rencontre organisée entre Diego Maradona et Eric Cantona. Roustan a aussi formé un duo de commentateurs puissant avec « Eric the King » lors de la Coupe du monde 1994. Il a aussi travaillé pour Canal Plus, où « il avait une touche très originale », se souvient Ménard. « C’est un très grand reporter, très poétique, avec un sens particulier de la narration, il fait des parenthèses, chante une chanson… »
Roustan a interviewé ses idoles Johan Cruyff et Pelé, ce dernier avec une panthère en studio, et a aussi mis à mal sa santé lors de la création d’un syndicat mondial des joueurs, l’AIFP de 1995 à 1999. Il a été victime d’une dépression nerveuse en 2002 : « J’étais un légume », se souvient-il. Mais rien n’a entamé sa passion. « Je me vois comme une sorte de conteur africain, moi qui suis né à Brazzaville », ajoute le journaliste.
Dans son livre, le griot Roustan passe d’une anecdote sur Michel Hidalgo siphonnant de l’essence au Mexique pendant la Coupe du monde 1986 à un aphorisme sur son regret du football d’autrefois, où il y avait « moins d’attaques mais plus d’occasions ». « Pour simplifier à l’extrême, on est passé d’une partie d’échecs à une partie de dames, d’un film érotique à un film porno », écrit celui qui est resté à la pointe avec son podcast « Roustan Foot ».
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