Disparition des marques de prêt-à-porter : « Des conséquences dramatiques pour les centres-villes »
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Disparition des marques de prêt-à-porter : « Des conséquences dramatiques pour les centres-villes »

Disparition des marques de prêt-à-porter : « Des conséquences dramatiques pour les centres-villes »

La disparition de certaines marques de prêt-à-porter – Camaïeu, San Marina, etc. – a poussé les centres commerciaux à se réinventer. Pour les centres-villes, la situation est plus dramatique, souligne Jean-Guilhem Darré, délégué général du syndicat des indépendants et des très petites entreprises.

La disparition des enseignes de prêt-à-porter pénalise-t-elle davantage les centres-villes que les centres commerciaux ?

JEAN_GUILHEM DARRÉ. Oui. Un centre commercial attire les marques, il sait trouver une locomotive, même si ses loyers sont chers. En centre-ville, il faut se battre pour attirer du monde. C’est encore plus difficile lorsqu’il y a un centre commercial en périphérie, qui bénéficie d’un effet vase communicant.

« En centre-ville, il faut se battre pour attirer du monde », souligne Jean-Guilhem Darré.
« En centre-ville, il faut se battre pour attirer du monde », souligne Jean-Guilhem Darré. RD

Qu’observez-vous ?

La disparition de ces marques a des conséquences dramatiques, car ce sont des locomotives commerciales, qui attirent les gens et attirent d’autres entreprises. Lorsqu’elles se ferment, on entre dans un cercle vicieux. Je suis récemment allée à Bourg-en-Bresse (Ain). Le centre piétonnier, qui abritait un Pimkie, est désert. Trois entreprises sur dix sont fermées. D’autres secteurs de la commune se développent, mais son centre-ville est en déclin.

Quels sont les moyens d’attirer de nouveaux traders ?

La loi permet aux communes de préempter des locaux, de les proposer à un prix modéré, et de proposer une offre d’activités cohérente. Mais toutes les villes n’ont pas les moyens de le faire.

Quelles sont les solutions ?

Il faut s’adapter au consommateur et avoir une attractivité constante. C’est pourquoi nous sommes favorables au développement de gestionnaires de centres-villes, en charge de la commercialisation des emplacements. Les consommateurs changent de comportement : ils souhaitent acheter le moins cher possible, mais ils recherchent aussi de la proximité, du conseil, une offre non formatée. Cela peut vous aider à vous démarquer, tout comme si vous étiez sur Internet. Nous regrettons que les mesures avancées aujourd’hui par le gouvernement concernent principalement les centres commerciaux. Par exemple, on mettra à leur disposition de l’argent public pour la rénovation des entrées de ville, au détriment de penser au maintien des commerces dans le centre.

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