Disparition d’Émile : le message inquiétant reçu par le maire de Vernet 48 heures après le début des recherches

Le garçonnet de 2 ans porté disparu depuis le 8 juillet dans les Alpes-de-Haute-Provence fait écho à une autre affaire non résolue qui s’est déroulée dans le département il y a plus de trente ans et qui hante les mémoires : la disparition du petit Yannis, 3 ans. ans, jamais retrouvé.
L’enquête sur la disparition du petit Émile, âgé de 2 ans, se poursuit. L’affaire a fait l’objet d’un documentaire diffusé sur France 2 samedi 18 novembre dans l’émission « 13h15 samedi ».
Lors du tournage, François Balique, le maire de Vernet, lieu où le petit garçon a disparu alors qu’il séjournait chez ses grands-parents maternels le 8 juillet, s’est longuement exprimé sur cette affaire.
Le maire rejette la possibilité que le coupable soit originaire du village
Dans une longue interview accordée à France 2, le premier magistrat a tenu à expliquer qu’il est certain qu’aucun habitant de son village n’est impliqué dans cette disparition.
Il a déclaré : « Ce n’est certainement pas quelqu’un du village, c’est sûr. J’en suis sûr. Je n’ai même aucun doute que quelqu’un aurait pu faire une chose pareille. »
Avant d’ajouter : « C’est comme une famille, on se connaît après tout. Je suis maire depuis assez longtemps, je connais mes concitoyens. Je vous parle du fond du cœur, du fond de mes pensées. »
Un message qu’il n’espère pas prémonitoire
Le maire a également expliqué avoir reçu un message 48 heures après la disparition d’Emile. Dans cette note, le maire de Ganagobie lui souhaite bonne chance.
Ce message fait écho à la mystérieuse disparition de Yannis, 3 ans en 1989, dans ce village également situé dans les Alpes-de-Haute-Provence, à 60 km du Vernet. Une affaire qui n’a jamais été élucidée.
Le maire de ce village reste traumatisé par cette disparition, comme en témoigne ce message plein de compassion envers François Balique : « J’étais secrétaire de mairie quand c’est arrivé, aujourd’hui je suis maire, bonne chance ». Pour le maire du Vernet cela implique : « Vous pourriez vous retrouver dans notre situation ».
Chose que le maire de Vernet n’espère pas… « J’ai toujours cette appréhension, et si on ne la retrouve pas. Cela voudrait dire qu’il faudrait que le village vive dans cette situation, ce sera difficile. »
Et de conclure : « J’ai hâte qu’on sache ce qui s’est passé. Cela nous libérerait. Cela nous enlèverait ce poids qui pèse sur nos esprits et nos cœurs. Il est difficile de ne pas tomber dans la suspicion de nos voisins. »
Le petit Yannis n’a jamais été retrouvé.
Yannis, le cas du petit jamais retrouvé
L’affaire remonte au 2 mai 1989. Ce jour-là dans le petit village de Ganagobie, à une heure de route du Vernet, Yannis, 3 ans, s’amusait à construire une cabane avec ses trois frères non loin de la maison familiale qui se situe à une trentaine de mètres.
Deux garçons décidèrent à un moment donné d’aller chercher des outils dans la maison et quittèrent le lieu de leur construction de fortune. L’aîné de la fratrie est resté sur place, mais le petit Yannis a voulu suivre les autres frères. Il n’a jamais été revu.
Pascaline Moré, la maman du petit Yannis, explique que même si les enfants étaient allés jouer un peu loin, elle pouvait les observer depuis la fenêtre car ils portaient tous des vêtements aux couleurs vives ce jour-là.
Les recherches ont duré six jours, mais l’enfant n’a jamais été retrouvé depuis trente-quatre ans.
Plus d’un an après la disparition de l’enfant, sa chaîne, ses chaussures et ses vêtements (un anorak et des sous-vêtements ainsi qu’une seule chaussette) ont été retrouvés en contrebas d’une route à l’exception d’un t-shirt et d’une chaussette qui manquaient.
Toutes les hypothèses ont été étudiées et aucune n’a jamais été écartée, comme pour la disparition d’Emile, mais depuis 1989, le mystère de ce qui est arrivé à ce petit garçon demeure, même si la justice a dû classer le dossier.
En espérant que l’affaire de la disparition d’Emile trouvera une issue positive et que les parents du garçon de 2 ans, contrairement à la famille de Yannis, auront des réponses avant que l’affaire soit close.
gn france