Disparition. Décès de l’ancien prêtre Bernard Preynat, reconnu coupable d’agressions sexuelles sur mineures
Bernard Preynat est mort. L’ancien curé de Sainte-Foy-les-Lyoncondamné à cinq ans de prison en 2020 pour agressions sexuelles sur mineures, commises entre 1971 et 1991, est décédé à l’âge de 79 ans, a appris Le Progrès dimanche soir, confirmant une information de l’AFP citant le parquet de Lyon.
Emprisonné en 2021
Après avoir été laissé libre plus d’un an après sa condamnation en raison de « son état de santé », il a été incarcéré à la maison d’arrêt de Saint-Etienne-La Talaudière (Loire) le 17 novembre 2021 avant d’être transféré à la maison d’arrêt de Riom. (Puy-de-Dôme).
Bénéficiant d’une mesure de liberté conditionnelle (à laquelle les victimes s’étaient fermement opposées) depuis plusieurs semaines, il a été retrouvé mort à son domicile selon BFM.
« Mi-prêtre, mi-traître »
Lors du procès historique qui s’est tenu en janvier 2020, vousn les avocats des parties civiles avaient estimé le nombre d’agressions commises de Bernard Preynat entre 3 000 et 4 000. Cependant, en raison de la prescription, seuls dix anciens enfants de la paroisse devenus adultes ont été entendus comme victimes lors du procès.
Confronté lors de son procès, Preynat a reconnu avoir agressé sexuellement de nombreux enfants, « presque tous les samedis après-midi ». » Et « quatre à cinq enfants par semaine » lors de camps scouts, minimisant néanmoins à plusieurs reprises les faits qui lui étaient reprochés.
Barbarin au tribunal
L’affaire a été révélée en 2015 par la voix de l’association des victimes La Parole libérée, qui avait recueilli de nombreux témoignages d’anciens scouts attaqués par Preynat entre les années 70 et 90 à Sainte-Foy-lès-Lyon.
Des révélations qui ont ébranlé diocèse de Lyon, traduisant Mgr Barbarin devant le tribunal, où il avait été condamné en première instance pour non-dénonciation d’abus sexuels avant d’être acquitté en appel puis en cassation. Suite à cela, il a finalement démissionné de son poste.
Un film consacré à l’affaire
Le scandale fut tel que le cinéma s’en empara, le réalisateur François Ozon ayant fait la lumière sur l’affaire dans le film Grâce à Dieu, sorti en 2018.