Plus d’un mois après la disparition de Medhi Narjissi, la FFR vient de dévoiler les résultats de son enquête interne. Le manque de prise en compte du danger que représente la baignade dans ce lieu est particulièrement mis en évidence.
Le 7 août, une séance de récupération effectuée en mer par l’équipe de France U18 a tourné au drame : Medhi Narjissi a été emporté par le courantPlus d’un mois après les faits, la Fédération française de rugby vient de publier, via un communiqué, les résultats de son enquête interne destinée à déterminer les causes de ce décès tragique. La FFR précise avoir interrogé les membres du staff ainsi que certains joueurs pour tenter de comprendre ce qu’il s’est passé.
\ud83d\udce3 (Communiqué de presse de la FFR) : Medhi Narjissi
— France Rugby (@FranceRugby) 12 septembre 2024
« La décision d’organiser une séance de récupération d’eau sur la plage de Dias a été prise sans tenir compte de la nature dangereuse du site, notamment des dangers liés aux courants d’arrachement, aux vagues et aux rochers. La FFR s’interroge également sur le processus décisionnel ayant conduit à la tenue de cette séance, sachant que les risques liés à Dias Beach auraient pu être perçus par au moins un conseiller technique sportif, en amont de la séance, sans toutefois l’avoir annulée. Une fois sur place, les panneaux d’avertissement sur la dangerosité du site n’ont apparemment pas été pris en compte, ce qui paraît particulièrement discutable au vu des conséquences dramatiques qui en ont résulté. »c’est indiqué dans le communiqué de presse.
A lire aussi :
Affaire Narjissi – Révélations, accusations et procédure : le point sur l’enquête
La FFR déclare s’être interrogée sur la possibilité d’une tentative de sauvetage par les membres de l’encadrement. La réponse est négative : « Cette circonstance semble confirmer que les conditions en mer étaient particulièrement dangereuses. »
Information transmise à la famille et au Ministère des Sports
Dans son communiqué, l’institution annonce avoir transmis toutes les informations dont elle disposait. à la famille Narjissi Et au ministère des Sports, qui mène actuellement une enquête administrative. Elle a également demandé à ce dernier de diriger conjointement, « une analyse précise des conditions dans lesquelles la Direction Technique Nationale de la FFR a nommé le responsable sportif de l’équipe de France U18 et les autres conseillers techniques sportifs au sein du staff de cette équipe accueillant des joueurs mineurs, ainsi qu’une réflexion visant à redéfinir les missions des cadres techniques sportifs au sein de la fédération, leur articulation avec celles des salariés de la FFR et les modalités de suivi de leur exécution. » De même, la Fédération française de rugby évoque la possibilité de voir le ministère prendre des mesures concernant les encadrants de l’équipe de France des moins de 18 ans.
Enfin, la FFR « demandera au ministère des Sports de mettre fin, sans préavis, aux missions qui lui sont confiées par les conseillers techniques sportifs chargés de ce déplacement, en raison de l’abus de confiance résultant, à ce stade, des faits relatés dans ce rapport, et ce, quelles que soient les responsabilités administratives qu’il décide de leur attribuer et les mesures de sanction qu’il pourrait prendre en conséquence. »