Disney France concerné par un nouveau plan social
Alors que tout le monde pensait jusqu’à présent que la filiale française n’avait pas été touchée par la grande vague de licenciements réalisée l’an dernier par Bob Igerpatron de la firme, on l’apprend aujourd’hui dans les colonnes de (Le monde qu’une trentaine de salariés de La société Walt Disney France sera bientôt remercié. Ils font partie des quelque 7.000 salariés de l’entreprise aux grandes oreilles licenciés dans le cadre du vaste plan de restructuration lancé en 2023 à l’échelle mondiale. On apprend également que ces licenciements en France touchent en premier lieu la branche Cinéma. Le départ de Fred Monnereau à la tête de cette division, ce n’est pour le moins pas anodin, non ?
Troubles et avenir troublé
Le journal Le monde précise également qu’il s’agit de la troisième vague de licenciements réalisée au sein de la filiale française de Mickey après ceux de 2019 et 2021. La dernière a également défrayé la chronique puisque pas moins de 80 personnes étaient concernées à l’époque. Evidemment, inutile de penser ici encore que Disney France avait le choix. Ce énième plan social démontre une fois de plus que la maison mère de Burbank tire les ficelles à tous les niveaux et en toutes circonstances, de la direction de Disney France avoir plus ou moins son mot à dire sur ces questions financières importantes.
Mais cela reflète aussi une véritable déconnexion de la part des patrons de l’entreprise outre-Atlantique, agissant sur leurs filiales européennes sans jamais véritablement prendre en compte leurs spécificités dans leurs modes de gestion et d’organisation internes ni leur public. Il est donc évident que le Disney France deHélène Etzi (son président) souffre aujourd’hui d’une réelle perte d’autonomie et d’adaptabilité sur son territoire, même s’il est toujours aussi prolifique (la marque Disney comme ceux de merveille Ou Pixar restent des valeurs sûres au box-office et en magasin). Le moment où Jean-François Camilleriancien PDG de Disney Francepourrait bénéficier d’une certaine liberté d’action – et de parole, tout étant aujourd’hui conditionné à la seule et unique voix américaine.
Un troisième plan social depuis 2019 pour Disney France
Parallèlement à ces questions sur la santé sociale et éditoriale du Disney France, les questions économiques se posent à nouveau. Déjà scruté de près depuis des années par les pontes du ministère de l’Économie et des Finances (un gros manque à gagner évident pour l’État français même si Disney utilisé la force contre le gouvernement lors du remaniement de la chronologie médiatique), Disney France fait à nouveau l’objet de soupçons de fraude fiscale. La réduction volontaire de ses effectifs permettrait une nouvelle fois de ralentir sa rentabilité et ainsi de contourner de nombreuses taxes comme l’impôt sur les sociétés, tout en privant de nombreux salariés de primes.
Dans ce contexte très incertain pour Disney FranceRappelons également que la filiale a délégué depuis le début de l’année la distribution vidéo physique de ses films, a réduit à néant l’intégralité de son offre de produits de grande consommation à la vente physique (fermeture du Magasins Disney), gère de manière assez chaotique Disney+ pour une rentabilité maximale au-delà des considérations liées à la chronologie des médias, souhaite maintenir ses marges opérationnelles en réduisant ses dépenses marketing tout en privilégiant sa branche numérique (une vingtaine de postes sont à pourvoir).
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