Jacques Serais / Crédits photos : Sarah Meyssonnier / POOL / AFP
Les 97 députés du groupe Ensemble pour la République (ex-Renaissance), dont leur nouveau président Gabriel Attal, ont accueilli mardi Michel Barnier lors de leur journée de rentrée parlementaire à Rosny-sur-Seine dans les Yvelines. Michel Barnier a esquissé mardi les contours de la « coexistence exigeante » discutée à l’Élysée avec ce Premier ministre de droite qui a salué un « nouveau gouvernement » et non un « remaniement ».
Cinq jours après sa nomination à Matignon, Michel Barnier multiplie les consultations en vue de former un gouvernement. Un exercice compliqué avec de multiples partenaires potentiels qui sont autant d’ennemis potentiels.
L’équation est loin d’être résolue. Pour ne pas risquer d’être censuré à l’Assemblée, Michel Barnier doit additionner les sièges du bloc central à ceux des Républicains, en tenant compte de ceux du Rassemblement national. Un problème omniprésent dans la réflexion en cours sur la composition du gouvernement.
Le défi pour le nouveau maître de Matignon est que les additions ne se transforment pas en soustractions. L’équation est donc plus mathématique que politique…
Et ses ennuis ne sont pas terminés : mardi, il a prêché à sa paroisse lors du rassemblement des parlementaires Ensemble pour la République. « J’ai besoin de vous et le président aussi », a-t-il déclaré. Sauf que les députés de l’ancienne majorité sont divisés et certains n’excluent toujours pas la censure en cas de désaccords, notamment sur les questions d’immigration. Michel Barnier a promis de « respecter toutes les sensibilités ». Ce mercredi, il renouvellera son message devant les parlementaires d’Horizons et du MoDem.
Les Républicains (LR) le soutiennent et veulent agir. Même Laurent Wauquiez, qui, avant la nomination de Michel Barnier, ne voulait pas entrer au gouvernement, fait désormais tout pour être ministre et lorgne le ministère de l’Intérieur. Pour autant, les LR ne donnent pas de blanc-seing à Michel Barnier : ils veulent des garanties sur la ligne politique, une ligne qui n’est évidemment pas la même que celle du camp présidentiel sur le souverain. Autant dire que pour Michel Barnier, le casse-tête ne fait que commencer.
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