Enquête
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Aidé par les doutes de François Ruffin et une gauche désunie, le leader insoumis mise sur la radicalité de son mouvement, qu’il estime en phase avec un climat pré-insurrectionnel, pour s’imposer comme le candidat incontournable de son camp à l’événement. d’une crise. élection anticipée.
Comme chaque année, à la fin de l’été 2024, Jean-Luc Mélenchon s’adresse à sa famille, réunie à Valence (Drôme) pour le retour de La France insoumise. Lors de son discours, devant les élus du mouvement, il a délivré un message : on peut être radical sans faire de fracas personnel. « Un certain nombre d’instructions ont été données, dit un cadre insoumis. En résumé, il n’est pas nécessaire d’être plus radical que nécessaire, nous sommes déjà perçus comme tels.» Un an plus tôt, au même endroit, le député François Ruffin, alors toujours affilié à LFI, disait la même chose, presque mot pour mot. « Nous ne sommes pas des soc-démocrates, sa collègue Sophia Chikirou s’était alors agacée. C’est de l’insubordination, il y a une colère profonde. Et si vous ne faites pas le bruit et la fureur, vous n’existez pas.
Mais la vérité est en mouvement dans le monde de LFI. Elle s’adapte aux changements de stratégie et suit les évolutions de Mélenchon. Cependant, le triple candidat à la présidentielle, qui a toujours pensé à la politique dans l’ordre, est en train d’en ouvrir une nouvelle. « Nous pouvons appeler cela la séquence de préparation » résume un élu LFI. Mélenchon ne le dit pas encore ouvertement, mais personne ne doute de sa volonté d’être candidat une quatrième fois. « On a toujours dit que c’était une question de timing» raconte Manuel Bompard, le coordinateur du parti. S’il y a une élection présidentielle demain, oui, c’est le meilleur candidat, si c’est dans trois ans, on verra.