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DIRECT. Quelles peines pour les 51 accusés ? Au procès pour viol de Mazan, l’heure est à la mise en examen

Quelle peine prononcer contre Dominique Pelicot, accusé d’avoir drogué et violé sa femme, Gisèle Pelicot, pendant près d’une décennie ? Et quelles peines méritent les 49 hommes à qui il l’a livrée ? Le parquet a la parole, lundi 25 novembre, au procès pour viol de Mazan, avec le réquisitoire du parquet, devant le tribunal correctionnel du Vaucluse. Si le mari reconnaît l’ensemble des faits, les deux représentants du parquet, Jean-François Mayet et Laure Chabaud, devront déterminer si les autres accusés, âgés de 26 à 74 ans, pouvaient légitimement croire qu’ils ont participé au scénario de un couple libertin, où la femme faisait semblant de dormir. Parmi les coaccusés de Dominique Pelicot, la plupart ont fermement nié avoir participé à une « râpé ». Suivez notre diffusion en direct.

Un réquisitoire sur trois jours. Selon le calendrier officiel, cette mise en examen devrait durer trois jours. Selon les informations recueillies auprès des différentes parties, elle pourrait se terminer mercredi en fin de matinée, le parquet estimant le temps qu’il consacrera à chaque accusé à une quinzaine de minutes en moyenne. La majorité d’entre eux, poursuivis pour viol aggravé, encourent jusqu’à vingt ans de réclusion criminelle.

La parole sera alors donnée à la défense. Après la mise en examen, mercredi après-midi ou jeudi au plus tard, la parole sera donnée aux avocats de la défense jusqu’au 13 décembre. C’est Béatrice Zavarro, l’avocate de Dominique Pelicot, principal accusé dans ce procès, qui prendra la parole en premier. Le tribunal aura ensuite une semaine pour délibérer, à compter du lundi 16 décembre, pour un verdict attendu au plus tard le 20 décembre.

Gisèle Pelicot veut « changer les mentalités ». « Par ce geste quasi politique de renoncer au huis clos »le septuagénaire a « a invité toute la société à se poser des questions, à changer les mentalités, pour un avenir qui romprait enfin avec une violence que l’on souhaite pour un autre âge »a déclaré Antoine Camus, l’un de ses avocats, mercredi lors de sa plaidoirie. « Le consentement de Gisèle Pelicot n’a jamais été un sujet de préoccupation pour l’accusé »a plaidé son collègue, Stéphane Babonneau, dénonçant « leur mépris » envers la victime.

Dominique Pelicot explique son « mobile ». Décrit comme le « conducteur » de cette affaire hors norme, l’accusé de 71 ans a réaffirmé mardi avoir commis ces viols « par l’intermédiaire de personnes qui ont volontairement accepté ». « Je dois admettre que soumettre une femme rebelle était mon fantasme, par pur égoïsme, sans la faire souffrir »a-t-il déclaré, pour expliquer près de dix ans de viols répétés contre sa désormais ex-femme.

Cammile Bussière

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