Le deuxième jour du procès de Joël Le Scouarnec, jugé par la Cour pénale de Morbihan pour les viols et les agressions sexuelles aggravés sur 299 victimes, sondera la personnalité de l’ancien chirurgien, le mardi 25 février. Le témoignage de son ex-femme est attendu en particulier, ainsi que ceux de ses trois enfants. « Le 2020, un post-processus était catastrophique pour moi psychologiquement et devoir témoigner à nouveau est proche du Calvaire »témoigne de l’aîné, dans un message adressé à Franceinfo. Suivez notre direct.
Son ancienne femme nie avoir été consciente. Elle prétend avoir jamais eu le moindre soupçon du pédocme de son mari, malgré ses écrits quittant le contraire, et une première condamnation du chirurgien pour la détention des images pornographiques juvénières en 2005, déjà à Vannes. « Je n’étais pas au courant de ses inclinations, de ses poupées. Je n’étais au courant de ses cahiers après son arrestation »Elle a assuré, début février, à En français.
Les premiers mots de Joël Le Scouarnec. « Si je me compare devant vous, c’est qu’un jour en effet, alors que pour la plupart, ils n’étaient que des enfants, j’ai commis des actes odieux »a déclaré l’accusé lundi d’une voix hésitante. « Je suis parfaitement conscient aujourd’hui que ces blessures sont inefficaces, irréparables, je ne peux pas y retourner. »
Les victimes sont « extrêmement en colère » face au manque de protection. Mes clients « N’ayez rien à dire à M. (Joël) le Scouarnec et ils n’attendent rien (Joël) le Scouarnec »dit sur Franceinfo Marie Grimaud, avocate d’une trentaine de partis civils.
Une condamnation précédente. Déjà condamné en 2020 à Saintes (Charite-Maritime) à 15 ans de prison pour viol et agression sexuelle sur quatre enfants, dont deux nièces, l’ancien médecin est maintenant jugé pour des actes perpétrés entre 1989 et 2014 dans des hôpitaux à l’ouest de la France.