DIRECT. Disparue de Mirepoix : « C’est vrai que Célia ne m’a pas attaqué ce jour-là »… Marie-José Montesinos avoue un mensonge

Marie-José Montesinos s’exprime et ses mensonges éclatent au grand jour

Il est un peu avant 16 heures, Marie-José Montesinos se lève de sa loge. Un filet de voix s’échappe de sa bouche. Elle raconte un épisode de septembre 2017 où elle faisait croire à Jean-Paul Vidal qu’elle venait d’être agressée par Célia, la fille de Christophe Orsaz devant Pôle emploi de Lavelanet.

Après un échange imaginaire qu’elle a eu avec Christophe Orsaz, elle a fait part de son inquiétude à Jean-Paul Vidal qui a pris pour vrai tout ce qu’elle disait : « Il n’a pas de bonnes intentions… », dit-elle. Jean-Paul Vidal lui demande s’il lui en veut personnellement. « Oh ! oui, vous aussi », a-t-elle déclaré. « Contrairement à tout ce que vous avez affirmé, cet échange téléphonique avec Christophe Orsaz n’a jamais eu lieu », révèle l’avocat de Jean-Paul Vidal, Me Mathieu Montfort, à l’audience.

Manipulation perverse de Marie-José Montesinos pour faire adhérer son compagnon, Jean-Paul Vidal, à une « correction » qu’elle voulait infliger à son ancien amant dont la séparation a été houleuse. « C’est vrai que Célia ne m’a pas agressé ce jour-là », reconnaît l’accusé, acculé par les parties civiles et face aux familles des victimes écœurées par les mensonges de l’ancienne infirmière.

La mère de Célia témoigne

Sandra Decker, mère de Célia et ex-épouse de Christophe Orsaz, après 17 ans de vie commune, témoigne par visioconférence depuis le tribunal judiciaire de Vesoul. Elle s’adresse aux accusés, « qu’ils prennent le maximum, une peine à la hauteur de la souffrance de ma fille et de son père. Laissons la justice faire son travail. »

Sur sa relation avec Marie-José Montesinos, elle se souvient d’une relation houleuse. Concernant Célia, sa mère a encore beaucoup de mal à en parler. « Célia était très fidèle en amitié comme en amour, passionnée, très serviable, amie de longue date depuis l’enfance. Elle avait passé son baccalauréat et entretenait une relation amoureuse qu’elle appréciait. La colère est toujours là, c’est ce qui me retient contre ces meurtriers et la haine que j’ai contre ces gens. C’est ce qui me maintient encore debout.

Sandrine Orsaz, la soeur de Christophe : « Célia était tout pour lui »

« Christophe était passionné de montagne et de photos, il était toujours présent et serviable, nous nous appelions une à deux fois par semaine. Il m’a dit ce que Montesinos ( elle l’appelle toujours par son nom ) l’a fait vivre ».

Pour souligner le caractère exclusif et narcissique de cette femme, elle ajoute : « Nous ne quittons pas Montesinos ! « Elle a tout fait pour le retrouver en Haute Savoie, pour le séduire à nouveau et le remettre dans sa toile ». Il est rentré en Ariège, je lui ai dit que c’était des conneries. Où qu’il ait été, elle l’aurait trouvé. Il ne voulait pas qu’elle connaisse Célia. Il m’a dit que si un jour il m’arrivait quelque chose, il y avait tout dans ce carnet noir ». Un carnet qui n’a jamais été retrouvé. Il était dans une mallette.

Il ne se sentait pas en sécurité. Il devait rentrer en Haute-Savoie mais n’est jamais revenu. Je l’ai vu pour la dernière fois en octobre 2017, il était inquiet, il me parlait d’elle. « J’ai toujours su que c’était elle. » Sa fille était tout pour elle. Elle s’adresse au président : « Puis-je poser une question à Jean-Paul Vidal » ? – « Pourquoi a-t-il fait ça ? Il ne connaissait ni Christophe ni Célia. » Elle se rassied. Jean-Paul Vidal sera interrogé mercredi sur les faits.

Le rapport d’autopsie glaçant présenté au barreau

Le rapport d’autopsie présenté à la barre par le médecin légiste, Rémi Costagliola, fait état de dix coups violents portés au crâne de Christophe Orsaz. La victime était toujours en vie dans la fosse septique avec inhalation de liquide et noyade. La survie n’a pas dépassé une minute. « Plonger dans la fosse de Christophe Orsaz n’a fait qu’accélérer le processus fatal. »

Concernant Célia, 18 ans, son corps a été retrouvé extrêmement dégradé après 7 mois sous les feuilles et branches, forêt de Puivert, dans l’Aude. Le crâne a été luxé par une trentaine de plombs. La mort résulte d’un traumatisme crânien provoqué par des projectiles d’armes à feu. Le tir est tiré à une distance de 10 à 15 cm. Célia était alors adossée à un arbre au moment du coup de feu tiré par Jean-Paul Vidal. Les deux accusés, Marie-José Montesinos et Jean-Paul Vidal, ont la face baissée dans leur box. A aucun moment ils ne regardent la salle et les parties civiles.

L’avocat de Marie-José Montesinos tente de la diaboliser

Me Laurent de Caunes, tente de diaboliser sa cliente, Marie-José Montesinos, et souhaite apporter des éclaircissements sur de prétendus SMS qui lui seraient attribués. « Ce texte, je veux assassiner, n’a pas été envoyé par Marie-José Montesions, en mai 2017, mais par Jean-Paul Vidal, à son ex-amante », précise l’avocat de la défense. Une remarque qui intervient alors que le directeur d’enquête de la gendarmerie témoigne depuis près de 2 heures devant la cour d’assises.

De son côté, l’avocat de Jean-Paul Vidal, Mathieu Montfort, insiste sur le rôle actif qu’aurait joué Marie-José Montesinos dans le meurtre de Célia, la fille de Christophe Orsaz. Le tribunal fait une brève pause. Les débats reprennent vers 11h30

« Marie-José Montesinos a voulu infliger une correction à Christophe Orzas », détaille un enquêteur

« Marie-José Montesinos a voulu infliger une correction à Christophe Orsaz tout en étant conscient que cette rencontre pouvait conduire à la mort », explique l’enquêteur qui a également raconté à la barre les dernières heures de la victime, « rouée de coups à neuf à plusieurs reprises au visage avec une barre de fer de 1 mètre de long et pesant au moins 2 kg ».

Matinée difficile pour les familles des victimes

Matinée difficile pour la famille de Christophe Orsaz et de sa fille Célia, ce 20 novembre devant le tribunal correctionnel de l’Ariège à Foix. Le directeur d’enquête de la section de recherches de Toulouse est revenu sur les faits et le sordide guet-apens tendu par Jean-Paul Vidal et Marie-José Montesinos.

Dans la salle, la sœur de Christophe Orsza, Sandrine, ne peut retenir ses sanglots. Son avocate, Me Agnès Dufétel-Cordier, s’est assise à ses côtés pour tenter de la réconforter.

Bonjour et bienvenue sur notre live

Suivez en direct la suite du procès de Marie-José Montesinos et Jean-Paul Vidal à la cour d’assises de l’Ariège.