Diplomatie. L’Italie de Meloni parvient à supprimer l’avortement des engagements du G7
L’absence du droit à l’avortement dans les engagements du G7, attribuée à la résistance de l’Italie, pays hôte, sur ce sujet à haute valeur symbolique, est devenue le principal point de friction du sommet. Selon le projet de déclaration finale, les dirigeants des sept démocraties les plus riches de la planète ne font aucune référence directe au droit à l’avortement.
Un changement significatif par rapport au dernier sommet d’Hiroshima, au Japon, en 2023, où le communiqué affichait leur engagement en faveur de « l’accès à des services d’avortement et de soins post-avortement sûrs et légaux ». Le sujet a donné lieu à un bras de fer en coulisses lors des négociations entre les délégations. Les États-Unis, la France et l’Union européenne, notamment, ont souhaité conserver cette formulation. Paris a même voulu le renforcer.
La question a été portée au niveau des dirigeants, et le Premier ministre italien, à la tête d’un parti ultra-conservateur et qui assure la présidence tournante du G7, a même catégoriquement refusé d’écrire noir sur blanc la formulation approuvée. l’année dernière. dernier.
Sur les droits des communautés LGBTQ+, le projet de texte italien du G7 est également moins exhaustif que celui de 2023, même s’il indique clairement qu’il existe « une profonde inquiétude face au déclin des droits des femmes, des filles et des personnes LGBTQIA+ à travers le monde », surtout en temps de crise. La dispute a éclaté jeudi dans les Pouilles, sous la forme d’un face-à-face entre Emmanuel Macron, champion du progressisme centriste, et Giorgia Meloni, issue d’un groupe postfasciste.