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Dîner au restaurant avec cinq inconnus, il existe une application pour ça

Dîner au restaurant avec cinq inconnus, il existe une application pour ça


Grâce à lui, une fois par semaine, partout sur la planète, des milliers de personnes qui ne se connaissent pas, soit l’équivalent d’un Centre Vidéotron rempli, dînent ensemble au restaurant.

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Le billet de 22$ vous donne accès à une table dans un restaurant inconnu où six inconnus, dont vous, se retrouveront le mercredi à 20h. Nourriture en sus.

« Je fais un dîner par semaine, j’apprends encore beaucoup de choses », révèle le cerveau derrière Timeleft, Maxime Barbier, depuis Paris, où Le journal je l’ai rejoint vendredi matin.


Maxime Barbier est un entrepreneur en série français qui vient de décrocher le jackpot avec Timeleft, son application vieille d’un an.

photo de wikipédia

Le Français de 39 ans venait d’enchaîner trois échecs d’affilée quand… bam ! il a eu l’idée de matcher six inconnus dans un restaurant.

C’était l’année dernière. Depuis, c’est devenu fou ; en un an, l’application est passée d’un dîner par semaine à Lisbonne à 13 000 inconnus mangeant ensemble dans 900 restaurants de 185 villes, tous les mercredis à 20 heures.

Ils étaient trois à travailler sur Timeleft, en 2023, le compte en banque était à zéro. Il y a maintenant 50 salariés, quelques uns à Paris, le reste sur toute la planète.

La veine n’est pas celle de Tinder et des rencontres amoureuses. Timeleft « lutte contre la solitude », clame son slogan, qu’on voit partout sur Instagram et ailleurs.

Si certaines personnes recherchent l’amour, reconnaît le patron, celles qui payent 22 $ « veulent rencontrer des gens, elles se sentent à l’aise en étant qui elles sont vraiment, en parlant de tout ».

« J’ai eu beaucoup de plaisir »

Le service est offert aux Montréalais depuis deux mois. Bientôt, les résidents de 260 villes sur cinq continents pourront suivre l’exemple.

« La qualité des cinq participants était bonne. On a vraiment eu du plaisir », se souvient Valentin Millet, qui a participé à l’un des premiers dîners Timeleft à Montréal, le 2 juin dernier.

À l’époque, le professionnel du marketing de 37 ans était en pleine mutation, tant au travail qu’à la maison. Une récente rupture l’a poussé à chercher un changement d’air.

A la table du Bonheur d’occasion, dans le quartier Saint-Henri, Valentin a partagé un repas avec quatre femmes et un homme de son âge.

« J’ai ri, on est allés boire un verre tous les six, après le dîner, c’était sympa », raconte-t-il.

Quelques jours plus tard, il est même allé nager avec une des femmes rencontrées au dîner. Cette relation platonique lui a fait du bien.

Depuis, il en a parlé à ses amis, il le referait peut-être s’il n’était pas dans le jus.

Il retrouve son numéro 2 sur Timeleft

Maxime Barbier, lui, avait une vingtaine d’annéeset C’est à ce moment-là qu’il a rencontré Daniel Mulroy. Ils sont rapidement devenus amis, alors même que Daniel venait d’être nommé directeur technique (CTO) de Timeleft.

« Nous avons conçu la recette Coca-Cola d’un bon dîner », s’amuse l’entrepreneur de 39 ans, qui a vendu sa première société de vidéo en ligne, MinuteBuzz, à TF1 en 2016.

L’algorithme de Timeleft apprend rapidement. Il est alimenté par les données recueillies grâce au questionnaire rempli avant et après le dîner par chaque participant.

Les gens préfèrent un écart d’âge maximum de sept ans entre les convives à la table. Les femmes préfèrent être les plus jeunes, les hommes les plus âgés. Ce genre de chose n’est plus un secret pour l’application.

« On est à 150 000 dîners en 2024. La recette commence à avoir l’air bonne », estime Maxime Barbier, qui vient peut-être de lancer Timeleft dans deux nouvelles villes pendant que vous lisiez.

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