Il a fallu cinq ans pour écrire ces 20 pages. Le texte résume la position de l’Église sur la plupart des grands sujets d’actualité comme l’accueil des migrants, l’avortement ou encore le numérique.
Publié
Temps de lecture : 2 minutes
Le document, publié lundi 8 avril par le Vatican, fait 20 pages mais il a fallu cinq ans pour l’écrire et choisir ce titre : Dignité infinie. S’il résume les positions, diversement reçues, de l’Église, le texte se présente comme ayant un seul fil conducteur : la dignité humaine.
Tout vient de là : l’idée que la dignité humaine est infinie parce que l’homme et la femme sont créés par Dieu. Cette déclaration évoque l’accueil des migrants, la lutte contre la pauvreté et le refus de l’avortement. Elle s’intéresse également à des sujets d’actualité plus récents comme le refus de la maternité de substitution – faire de l’enfant un objet est une atteinte à la dignité.
« Respect du corps » et « droit à la vie »
Non à la « théorie du genre » – c’est l’expression utilisée – car elle conduit à nier les différences sexuelles, explique le texte. Au nom du respect du corps, le Vatican s’oppose à toute opération chirurgicale de réaffectation. En résumé, l’enseignement de l’Église est un tout, on ne peut pas choisir selon que l’on est conservateur ou progressiste.
Concernant l’avortement, le cardinal Fernandez, auteur de ce texte, a été interrogé sur la France, qui vient d’inscrire ce droit dans la Constitution, et il a répondu ceci : « Quand un enfant se développe dans le ventre de sa mère, il peut être une femme en devenir. Pour nous, entre les droits de ces deux femmes, le droit à la vie est le plus important. »
Un soutien fort à la bénédiction des couples homosexuels
Parallèlement à la présentation de ce texte, le cardinal Fernández, responsable de la doctrine au Vatican, est également revenu sur la bénédiction des couples homosexuels pour l’adopter pleinement. Même si ses positions sont fermes sur les questions sociales, l’Église accueille tout le monde – « Tutti, tutti »» répète souvent le Pape.
A ceux qui refusent d’appliquer les instructions, il rappelle que tous les prêtres et évêques ont juré fidélité au Pape. Et en signe de soutien aux évêques qui affirment ne pas pouvoir appliquer cette mesure dans les pays où l’homosexualité est réprimée par la loi, il appelle à une décriminalisation générale.
Enfin, à un journaliste qui lui faisait remarquer que le catéchisme de l’Église condamne toujours l’homosexualité, il répond : pour l’Église, les relations entre hommes et femmes sont ce qu’il y a de plus beau parce qu’elles donnent la vie. Le cardinal ne précise pas quand le texte pourrait être révisé.