Difficultés financières majeures : les prêteurs de Northvolt choisissent PJT Partners pour évaluer leurs options

Préoccupés par les graves difficultés financières de l’entreprise, les prêteurs de Northvolt viennent de choisir la banque d’investissement new-yorkaise PJT Partners pour évaluer leurs options, selon Bloomberg.

Aucun plan de restructuration n’est encore en cours, mais tous les scénarios sont désormais sur la table, selon les médias américains.

Les principaux actionnaires de Northvolt sont Volkswagen (21 %), Goldman Sachs (19 %), Vargas Holding (7 %) et Peter Carlsson (6,7 %).

Le cabinet new-yorkais qui accompagnera Northvolt est PJT Partners. Il accompagne les entreprises dans leurs processus de restructuration et de faillite.

Invité à réagir par Le JournalNorthvolt a indiqué qu’elle poursuivait son « processus de révision stratégique et qu’elle était en dialogue constant avec ses partenaires, clients et investisseurs. En attendant, les travaux de conception et de construction se poursuivent au Québec. »

Contrat perdu

En juin dernier, BMW a annulé un contrat de près de 3 milliards de dollars avec Northvolt en raison de retards de livraison de batteries, ce qui lui a porté préjudice.

Un mois plus tard, Northvolt prévenait qu’elle pourrait réviser l’échéancier de son projet d’usine à Saint-Basile-le-Grand et à McMasterville, au Québec.

Début septembre, son PDG et cofondateur de Northvolt, Peter Carlsson, avait pourtant assuré vouloir le maintenir.

Fonds publics

La Caisse de dépôt et placement du Québec (CDPQ), qui a investi 200 millions $ sous forme de dette convertible dans la société mère de Northvolt en Suède, dit suivre la situation de près et rester en contact avec l’entreprise.

« Comme tout secteur qui connaît une croissance très rapide, le secteur des batteries traverse une période de rééquilibrage de l’offre et de la demande, et a été directement affecté par le ralentissement de la croissance des ventes de véhicules neufs, lié à la situation économique (inflation élevée, taux d’intérêt élevés). Nous continuons de croire que ce secteur est prometteur à long terme », a expliqué la porte-parole de la Caisse, Kate Monfette.

« L’entreprise est également soutenue par plusieurs grands groupes industriels et acteurs financiers », ajoute-t-il.

Le ministère de l’Économie, de l’Innovation et de l’Énergie (MEIE) indique que le Québec a « conclu une entente de principe non contraignante avec Northvolt en vue d’allouer un financement maximal de 1,37 milliard de dollars pour la réalisation de son projet ».

Il est souligné qu’il faut accorder le financement en fonction de l’avancement du projet afin de minimiser les risques.

Le MEIE précise que jusqu’à présent, les montants engagés sont un prêt garanti de 240 millions de dollars pour l’achat du terrain et une participation de 270 millions de dollars dans une obligation convertible de la société mère.

– Avec la collaboration de Nicolas Lachance