Depuis les années 2000, Dieudonné a essuyé de nombreuses condamnations. La liste est fournie. En avril 2021, il a par exemple été condamné à une amende de 30 000 euros pour avoir insulté un magistrat. La même année, l’humoriste fait l’objet de trois jugements différents, à Paris et à Nice, pour « injure publique à caractère antisémite », « contestation de crime contre l’humanité », et pour injure à fonctionnaire. Il s’est défendu en s’affirmant victime de deepfake, jurant de ne pas être l’auteur des actes reprochés.
Mais ce sont des faits complètement différents, plus personnels, que lui reproche son ex-compagne Noémie Montagne. Le 20 avril 2024, celle qui a eu 4 enfants (Plume, Judas, Ô et Zoa) avec le polémiste partageait un long post sur son compte X (anciennement Twitter). Elle dénonce les mécanismes de contrôle dont elle a été victime lors de leur relation, et présente son ex-compagne comme un manipulateur pervers.
« Cela fait partie de ma guérison »
La productrice de 48 ans a porté plainte il y a plus d’un an contre le père de 4 de ses enfants. « La décision la plus déroutante de ma vie », a indiqué celle qui a quitté Dieudonné en 2017 pour des raisons qu’elle a détaillées. Ces raisons sont d’abord intimes : Noémie Montagne veut être un modèle pour sa progéniture, leur montrer qu’elle peut compter sur elle. « Je devais être le pilier de mes enfants », elle a écrit.
Deuxièmement, elle souhaite réussir sa démarche de résilience. Et cela se produira, elle en est sûre, grâce à la prise de parole en public : « Cela fait partie de ma guérison et de ma quête de vérité et de justice »a-t-elle poursuivi en remerciant tous ceux qui l’ont aidée dans ce long processus.
Accueillir les blessures avant qu’elles nous blessent
Noémie Montagne a quitté Dieudonné en 2017. Si, aujourd’hui, elle parle de cette relation destructrice, c’est aussi dans le troisième point car elle souhaite aider d’autres victimes. De nombreuses femmes sont en effet coincées dans les mêmes situations.
« Depuis un an, j’attends que la justice fasse son travail. Revivre après une relation aussi perverse, c’est avant tout accueillir les blessures, la désillusion totale, la douleur, la colère. C’est aussi accepter d’avoir été victime et brisé., a-t-elle conclu avec beaucoup de sincérité. Noémie Montagne est déterminée à faire la lumière le mieux possible sur les relations de contrôle. Et enfin, peut-être, revoir la lumière.