Didier Deschamps, seul contre tous, atteint son objectif en qualifiant l’équipe de France pour les demi-finales de l’Euro 2024
Au bord du terrain, Didier Deschamps peut exulter, féliciter son staff pendant que ses joueurs, joyeux farceurs libérés par leur qualification pour les demi-finales acquise contre le Portugal (0-0, 5-3 tab), gambadent sur la pelouse du Volksparkstadion. Le sélectionneur de l’équipe de France n’a plus les jambes de ses 20 ans, alors il savoure en marchant, un sourire qui va d’une oreille à l’autre. Il prend dans ses bras Kylian Mbappé qui passe, puis salue les 8 200 supporters français qui ont fait le déplacement à Hambourg.
Ces célébrations sont de mise dans la mesure où les Bleus viennent de vaincre la malédiction des tirs au but qui les hante depuis vingt-six ans, et d’atteindre l’objectif fixé par Philippe Diallo pour cet Euro, que le président de la Fédération française de football (FFF) a détaillé dans Monde fin mai : « Quand on regarde les forces en présence, notre effectif, son expérience, celle de Didier et de son staff, on se dit qu’on peut et qu’on doit aller au moins jusqu’aux demi-finales. »
Le contrat est rempli et cette qualification pour le dernier carré repousse aux calendes grecques les discussions sur l’avenir du sélectionneur. Chaque tournoi réserve son lot de disputes au sujet de l’intéressé, comme après l’élimination en huitièmes de finale de l’Euro 2021 contre la Suisse lors de laquelle le Basque n’a pas été épargné.
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Au retour du Mondial 2022 au Qatar, Deschamps avait pourtant prolongé son contrat à la tête de l’équipe de France de quatre ans, soit jusqu’au Mondial 2026. Un acte validé par Noël Le Graët, proche du Bayonnais, alors sur le point de quitter la présidence de la FFF. La prolongation du bail d’un technicien déjà présent depuis 2012 avait alors été perçue par certains observateurs comme une prise d’otage de l’équipe de France. Les mêmes n’ont pas manqué l’occasion de critiquer à nouveau Deschamps depuis le début de l’Euro 2024.
Après des années d’union, les contrariétés irritent plus vite qu’au début et elles sont nombreuses depuis le premier match de ce tournoi remporté contre l’Autriche (1-0). Le jeu pratiqué par les Bleus n’est pas de nature à enthousiasmer les foules et le match contre le Portugal n’a pas résolu cette question. Pour la première fois depuis soixante ans, l’équipe de France vient de disputer un sixième match sans marquer le moindre but dans le jeu lui-même.
Depuis le début de la compétition, Deschamps navigue tactiquement à vue. Contre le Portugal, il a opté pour un 4-4-2 en losange, nouveau système surprise, tandis que le 4-3-3 choisi contre la Belgique semblait avoir donné satisfaction. Forcément, des questions ont refait surface. « Je sais que certains d’entre vous ont posé beaucoup de questions à mon président.Deschamps l’a déclaré après le match contre la Seleçao. Mais je sais qu’il me fait confiance. Le plus important pour moi, c’est qu’il ne me pose pas de questions.
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