« Dictateur depuis le premier jour », Joe Biden et Kamala Harris s'inquiètent de la menace Trump
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« Dictateur depuis le premier jour », Joe Biden et Kamala Harris s’inquiètent de la menace Trump

« Dictateur depuis le premier jour », Joe Biden et Kamala Harris s’inquiètent de la menace Trump

L’interview, qui sera diffusée dans son intégralité dimanche, est la première du président de 81 ans depuis qu’il a renoncé à briguer un second mandat fin juillet.

Donald Trump, ancien président républicain, n’a jamais reconnu sa défaite de 2020, a fait l’objet de deux procédures de destitution, de deux inculpations pour avoir tenté d’inverser les résultats de cette élection, une pour son rôle dans la prise du Capitole le 6 janvier 2021, et a été reconnu coupable pénalement de paiements cachés lors de sa campagne victorieuse de 2016.

« Nous le battrons »

Lors d’un meeting dans le Wisconsin et le Michigan, deux Etats clés essentiels pour conserver la Maison Blanche, sa vice-présidente Kamala Harris a mis en garde contre une victoire du milliardaire. « Donald Trump a ouvertement promis que, s’il était réélu, il serait un dictateur dès le premier jour, qu’il utiliserait le système judiciaire contre ses ennemis politiques (…) et même qu’il « abrogerait la Constitution », je cite, a prévenu la candidate démocrate à Eau Claire, au coeur du « Midwest ».

« Quiconque suggère d’abroger la Constitution des États-Unis ne devrait plus jamais avoir l’occasion de se tenir derrière le sceau du président des États-Unis », a déclaré la juge, accompagnée de son nouveau colistier, Tim Walz.

Une attaque répétée mercredi soir à Détroit, dans le Michigan, lors d’un autre rassemblement devant 15 000 personnes. La foule démocrate a alors scandé : « En prison ! En prison ! », un slogan initialement utilisé en 2016 par les partisans de Donald Trump contre Hillary Clinton.

Contrairement à l’ancien président républicain, qui a laissé prospérer ce cri de ralliement, Kamala Harris a fait taire ses partisans : « Les tribunaux s’en chargeront, nous le battrons en novembre. »

Harris et Walz font leur tournée d’État

Elle a dépeint le duo formé avec Tim Walz comme une paire de « guerriers heureux », représentants des « classes moyennes », en croisade contre les restrictions de liberté que Donald Trump voudrait imposer. Avec comme valeur cardinale la défense du droit à l’avortement, que la Cour suprême conservatrice façonnée par l’ancien président ne garantit plus. « Ils peuvent prétendre ce qu’ils veulent, ils interdisent l’avortement dans tout le pays », a déclaré Tim Walz, fidèle à sa réputation de pourfendeur du « ticket » républicain, qu’il qualifie de « bizarre ».

Après la Pennsylvanie mardi, Kamala Harris et son colistier devraient poursuivre cette semaine leur tournée des Etats clés. Jeudi, un nouvel événement les attend dans le Michigan.

Le gouverneur du Minnesota, jusqu’ici peu connu, en a profité pour afficher sa complémentarité avec le vice-président. Chasseur avoué, Tim Walz se vante de ses racines rurales, de son passé d’ancien militaire de la Garde nationale et d’ancien entraîneur de football américain. Le camp républicain le dépeint comme un « extrémiste de gauche dangereux » car cet ancien professeur de géographie soutenait des mesures progressistes, comme la légalisation de la marijuana et le renforcement des contrôles sur l’achat d’armes à feu. Les conservateurs critiquent aussi sa gestion du Covid-19 et des manifestations ayant suivi la mort de l’Afro-Américain George Floyd en 2020 à Minneapolis.

Donald Trump a ironiquement déclaré sur Fox News qu’il était « ravi » du choix de Walz, « (afin) que ce pays devienne communiste immédiatement ».

En tête dans les sondages

Mais la tâche s’est compliquée pour le tempétueux homme d’affaires de 78 ans, qui a dû adapter son discours face à cette nouvelle concurrence, une femme noire de 18 ans sa cadette. Le milliardaire républicain n’a pas de meetings de campagne cette semaine et a envoyé ses colistières dans les mêmes Etats clés que le ticket démocrate.

Après le retrait de Joe Biden, Kamala Harris jouit d’un réel engouement : elle a réussi à combler l’écart avec Donald Trump dans les sondages, qui montrent désormais les deux camps au coude à coude. Mais elle devra prouver sa capacité à surfer sur cette vague sur le long terme. Dans ses meetings, elle a pour l’instant soigneusement évité d’aborder l’inflation de ces dernières années aux Etats-Unis et n’a rien dit de politique internationale.

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