Devenue la risée d’Internet, la révélation australienne Raygun est soutenue par son comité olympique – Libération
Sur la place de la Concorde, la b-girl Raygun avait fait sensation. Lors du battle de breakdance de l’australienne, Libération décrit sa performance comme suit : Rachael Gunn (son vrai nom) « faisait des mouvements comme un dauphin mourant sur le sol ». Pas très glorieux, mais plutôt fidèle à sa performance. Sa danse avait alors été largement diffusée sur les réseaux sociaux. De nombreux internautes se moquaient de l’athlète, certains allant jusqu’à remettre en cause sa participation aux Jeux olympiques.
L’affaire a pris de l’ampleur : une série d’articles contenant des allégations non vérifiées sont apparus sur internet, remettant en cause la manière dont Rachael Gunn a obtenu sa place à Paris. Une pétition en anglais a même été lancée le 12 août sur le site Change.org à son sujet. L’auteur de la pétition, qui signe sous le pseudonyme « Someone Who hates corruption », exige que la danseuse et Anna Mears, ancienne athlète « chef de mission » pour les JO de Paris, expliquent comment s’est déroulé le processus de sélection.
Le texte, signé par plus de 55 000 personnes, affirme que Rachael Gunn a manipulé le processus de sélection à son avantage au détriment d’autres athlètes, et suggère que l’entraîneur australien, membre du jury de sélection, était le partenaire de la danseuse.
Une pétition « vexatoire, trompeuse et intimidante »
Ce jeudi 15 août, le Comité olympique australien (AOC) a réagi en parlant d’une pétition « vexatoire, trompeur et intimidant » et a exigé qu’elle soit immédiatement retirée. « La pétition contient de nombreux mensonges destinés à attiser la haine contre un athlète qui a été sélectionné dans l’équipe olympique australienne à la suite d’un processus de qualification et de nomination transparent et indépendant. »a assuré l’AOC.
Moquée et parodiée dans le monde entier (même l’animateur vedette Jimmy Fallon s’en est mêlé), Rachael Gunn a reçu le soutien de plusieurs athlètes de son pays, dont Jessica Fox, double médaillée d’or en canoë à Paris. « Les gens sont si prompts à être méchants. Elle ne mérite pas ça. »a déclaré le kayakiste à son retour en Australie mercredi.