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Devenu tétraplégique après un plongeon raté, il poursuit en justice les propriétaires de la piscine où il squattait au moment du drame.

Une baignade illégale tourne au drame. En 2022, un homme de 18 ans profite de l’absence des propriétaires pour s’introduire dans une résidence toulousaine avec un groupe d’amis afin de profiter de la piscine de la copropriété en plein été.

Malheureusement pour lui, la nage s’est terminée tragiquement courte. Après avoir tenté un plongeon, le jeune homme a heurté le fond du bassin, ce qui lui a brisé des vertèbres et l’a laissé tétraplégique, rapporte BFMTV.

Deux ans après ce terrible accident survenu en Haute-Garonne, le jeune homme a décidé en juillet dernier d’attaquer la copropriété en justice, en déposant plainte pour négligence autour de la piscine. Un argument inacceptable pour les propriétaires, qui disent avoir tenté de faire partir le groupe de jeunes.

« Nous avons fait notre part du marché en allant voir ces jeunes, en leur parlant, en leur demandant de quitter les lieux », défend Alexandra, l’une des copropriétaires, sur BFMTV. « La situation est dramatique. Pourtant, ce n’est pas de notre faute », ajoute-t-elle. Par ailleurs, elle souligne que tous les baigneurs, qu’ils soient copropriétaires ou squatteurs, sont prévenus des risques grâce à un panneau de profondeur du bassin situé sur le mur d’entrée de la piscine.

Prouver que la piscine était en bon état

Comme pour les squatteurs qui occupent illégalement un logement, cet accident pose question sur les droits et responsabilités des propriétaires envers les squatteurs. Me Fabien Gaillard, avocat au barreau de Paris spécialisé en droit immobilier, rappelle à BFMTV que lorsque des dégâts surviennent sur un bien, les propriétaires « doivent être tenus pour responsables des dommages qui ont été causés par les personnes qui se blessent », même si les lieux sont occupés illégalement.

Interrogé par Le Figaro, Romain Rossi-Landi, également avocat en droit immobilier, estime que ce type de dossier doit être jugé au cas par cas. Pour éviter de devoir payer des dommages et intérêts au squatteur, « le propriétaire devra démontrer que le logement était en bon état avant le squat ou qu’il a été empêché par le squatteur de remplir son obligation d’entretien », explique-t-il.

La copropriété devra donc prouver que la piscine était en bon état, à l’aide de photos ou de factures de travaux, au moment de l’accident. Reste à savoir si le juge donnera raison au « squatteur », ou s’il retiendra que le jeune homme est entré illégalement dans la copropriété pour se baigner dans une piscine qui répondait à toutes les normes de sécurité.

Cammile Bussière

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