Devant les salariés de « Marianne », Denis Olivennes confirme la recherche d’un repreneur
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Devant les salariés de « Marianne », Denis Olivennes confirme la recherche d’un repreneur

Devant les salariés de « Marianne », Denis Olivennes confirme la recherche d’un repreneur
Denis Olivennes, à Paris, le 25 mars 2022.

Il était urgent de répondre aux préoccupations de la rédaction de Marianneune semaine après la publication d’informations de presse selon lesquelles son actionnaire, le milliardaire tchèque Daniel Kretinsky, envisageait de vendre l’hebdomadaire cofondé par Jean-François Kahn et Maurice Szafran en 1997.

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Croire être « maintenu dans le flou et l’incertitude quant à l’avenir du journal »la rédaction avait demandé, à travers un communiqué publié mercredi 17 avril au soir, « une clarification des intentions de l’actionnaire, par respect pour les salariés et les lecteurs ». La Société des Editeurs (SRM), le Comité Social et Economique (CSE) et la rédaction de Marianne, réunis en assemblée générale, avaient fermement dénoncé le « brutalité de ces méthodes ».

Denis Olivennes, le président du conseil de surveillance du groupe CMI, la branche française de Czech Media Invest, dont M. Kretinsky est co-fondateur, s’est mis à éteindre l’incendie devant une cinquantaine d’employés du magazine, pour échanges d’une heure, lundi 22 avril, tôt le matin.

Hiatus

Le bras droit de M. Kretinsky, accompagné de Valérie Salomon, présidente du CMI, a commencé par confirmer que Marianne était à vendre et cherchait un acheteur. « Ce qui est enregistré, c’est la détermination de Daniel Kretinsky à mettre un terme à sa camaraderie avec Marianne »» a-t-il déclaré, avant de confirmer un hiatus entre les aspirations de l’actionnaire europhile et la ligne éditoriale souverainiste portée par la rédaction. « Plus Natacha Polony se rapproche de son lectorat, plus elle s’éloigne intellectuellement de Daniel Kretinsky »répéta-t-il, six jours après l’avoir dit au Figaro.

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Interrogé sur un « radicalisation » de la ligne éditoriale de MarianneUne accusation rejetée par la rédaction, M. Olivennes ne s’est pas attardé sur le sujet, refusant d’être accusé d’ingérence dans la rédaction. « Il a juste dit qu’on était beaucoup plus vifs »glisse, prudemment, un journaliste s’exprimant sous couvert d’anonymat.

L’hypothèse d’un placement du magazine dans une fondation ou un fonds de dotation (comme le Mondede Libérer ou Médiapart), évoquée mardi 16 avril par M. Olivennes, semble avoir fait long feu. « Il nous a fait comprendre que si nous (voulait) assurer la pérennité économique du magazine et notre indépendance éditoriale, cela (était) pas une solution crédible », commente un autre employé. L’éventualité d’une reprise par les salariés au travers d’une coopérative semble encore moins pertinente.

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