L’ancien animateur phare de NRJ a été mis en examen vendredi pour quatre affaires, deux viols sur mineure en 1997 et 2014, un viol en 2011 et une agression sexuelle sur mineure en 2012. D’autres femmes ont témoigné contre Sébastien Cauet.
Plusieurs d’entre eux ont dénoncé les agissements de Sébastien Cauent. Une ambiance sexualisée dans les studios de radio, une sorte de recrutement de fans auprès du public puis des rendez-vous dans les voitures ou les appartements. La justice a estimé qu’il existait suffisamment d’éléments contre l’animateur Sébatien Cauet pour le mettre en examen.
Les faits pour lesquels il est mis en examen sont deux viols sur des jeunes femmes mineures au moment des faits en 1997 et 2014, une agression sexuelle en 2012 encore sur une jeune fille mineure et un viol sur une femme en 2011.
D’autres femmes avaient porté des accusations contre Sébastien Cauet auprès des enquêteurs, des faits qui ne sont, pour l’instant, pas couverts par l’information judiciaire car considérés comme prescrits.
Le « poids » des témoignages
« Ils ont vécu cela (la mise en examen, NDLR) comme un grand soulagement », réagit sur BFMTV Me Anne-Claire Lejeune, avocate de deux victimes dont les faits sont prescrits. « Pour les victimes, et notamment celles des actes prescrits, il est toujours difficile de prendre parole auprès des autorités policières puis judiciaires. Là, elles se rendent compte du poids de leur parole et de l’importance que les victimes viennent partager leur témoignage. »
«Pour eux, ce qui était essentiel, c’était d’apporter leur témoignage pour étayer les femmes de faits non prescrits», poursuit l’avocate.
Pour l’avocat pénaliste, les témoignages apportés par ses clients devant les tribunaux peuvent permettre « d’alimenter les investigations ou d’orienter un mode opératoire ». D’autant que l’ouverture d’une information judiciaire permettra d’examiner le principe de présomption glissante de 2021 et qui prévoit la prolongation du délai de prescription en cas de viol sur mineur, si un autre fait est commis avant la fin du délai de prescription. période pour le premier acte.
«Cela va avoir un impact important», estime Anne-Claire Lejeune. « Ces faits n’ont pas été retenus par le procureur de la République dans son réquisitoire introductif qui a renvoyé l’affaire devant le juge d’instruction. Il pourrait y avoir un débat sur la prescription glissante.»
Sébastien Cauet a toujours nié les faits qui lui sont reprochés. « Tout est faux, tout est mensonge », a déploré l’animateur radio sur BFMTV. Il a porté plainte pour « dénonciation calomnieuse » et « tentative d’extorsion en bande organisée ».