deux sœurs algériennes au coeur d’un scandale à 389 000 euros
Deux femmes ont comparu le 17 octobre devant le tribunal judiciaire de Lille pour avoir perçu frauduleusement 389 000 € de Département du Norden dissimulant la mort de leur frère. Ces sommes étaient destinées à rémunérer les soignants de leur frère malade, décédé quatre ans avant la découverte de la fraude.
Une fraude orchestrée sur plusieurs années
Entre 2014 et 2018, les deux sœurs, résidant à Haubourdincontinué à recevoir chèques emploi services destinés à payer les soignants de leur frère. Or, ce dernier était décédé en décembre 2015. Pour entretenir l’illusion, ils avaient pris des mesures visant à faire croire que leur frère était toujours en vie, comme conserver son bail, payer son loyer et maintenir ses abonnements actifs.
Des sommes importantes détournées
Le montant total détourné, soit 389 000 €, a été réparti entre des transferts réguliers dont certains pourraient atteindre 6 000 € par moisnotamment pour l’achat de matériel médical fictif. Les deux sœurs et même le fils de l’une d’elles ont bénéficié de ces sommes pendant quatre ans, avant que la fraude ne soit révélée après le décès de leur mère.
Le tribunal face aux justifications des accusés
Devant le tribunal, une des sœurs, Samiraa tenté de minimiser sa responsabilité en rejetant la faute sur sa sœur cadette, absente lors du procès pour des raisons de santé. Elle a déclaré que sa mère et sa sœur avaient pris l’initiative de continuer à recevoir cette aide. Depuis 2020, Samira rembourse progressivement l’argent, après avoir restitué jusqu’à présent un peu plus d’un peu plus d’un an. 6 600 €. Le Département du Nord demande le remboursement de 382 000 € restant ainsi que 1 500 € supplémentaire pour le temps perdu par ses salariés.
Une décision attendue en novembre
Le procureur a demandé 10 mois de prison avec sursis pour Samira et 5 mois avec sursis pour sa sœur, compte tenu du fait que cette dernière s’était retirée de la tutelle en 2015. La décision du tribunal sera rendue le 7 novembre 2024.
Ce procès met en lumière une fraude massive ayant profité des régimes d’assistance sociale, avec des conséquences importantes sur les finances publiques.