C’est difficile à admettre, mais admettons-le. Admettons qu’il existe des raisons intelligentes de voter pour le Rassemblement national, raisons qui ne sont guidées ni par la peur (de l’insécurité physique ou culturelle), ni par la colère (face aux difficultés de la vie quotidienne), ni même par la haine (qui d’Emmanuel Macron, perçu comme distant et méprisant).
Des motivations déjà plus élaborées pourraient être la conviction que l’avenir de notre économie nécessite une brutalisation de l’Union européenne, que nous remettrons au travail 2 millions de chômeurs en annulant le durcissement des règles de l’assurance chômage, et que la France sera plus souveraine en laissant le champ libre à Vladimir Poutine. Il est permis de douter du résultat…