« Un patient (du service de soins de suite et de réadaptation, SSR) et un résident de l’Ehpad de l’hôpital Val du Madon à Mattaincourt ont contracté une légionellose nosocomiale et sont décédés respectivement les 20 et 21 mars », indiquent l’ARS et l’hôpital de Mattaincourt. un communiqué transmis à l’AFP, sans préciser l’âge et le sexe de ces deux personnes. « Dès que les cas ont été identifiés, l’établissement a mis en œuvre des mesures de précaution pour assurer la sécurité des patients » des deux entités, notamment « l’installation de filtres anti-légionelles dans les douches », expliquent-ils. « Aucun autre patient ou résident n’a contracté la maladie », ajoute le communiqué.
Qu’est-ce que la légionelle ?
Infection pulmonaire causée par la bactérie de l’eau, la légionelle (Legionella pneumophila), la légionelle se contracte « par voie respiratoire par inhalation d’eau contaminée diffusée sous forme de microgouttelettes ou d’aérosols, lors des douches par exemple », selon la même source. la bactérie se développe dans les réseaux d’eau chaude sanitaire lorsque la température est comprise entre 25°C et 45°C. Sa présence est favorisée en présence de tartre, de corrosion des canalisations (fer et zinc) et de micro-organismes contenus dans le biofilm, précise l’ARS.
Les symptômes sont généralement similaires à ceux de la grippe : fièvre, frissons, toux, difficultés respiratoires et parfois d’autres signes comme des nausées, de la confusion. Lorsque le diagnostic et le traitement antibiotique sont précoces, l’évolution est généralement favorable.
Quelles mesures ont été prises ?
L’ARS a donc « ouvert une enquête médico-environnementale afin de déterminer l’origine de la contamination et d’analyser le contrôle des installations de production et de distribution d’eau chaude sanitaire dans le bâtiment principal de l’établissement au regard du risque de prolifération de légionelles », » selon le communiqué.
« Outre les mesures de précaution immédiatement mises en œuvre pour gérer la situation, la fréquence des contrôles a été augmentée afin de contrôler au plus près la qualité de l’eau chaude sanitaire », indiquent l’ARS et l’hôpital. Ils insistent sur le fait que « la qualité de l’eau a toujours été soumise à des contrôles réglementaires réguliers ».