Les enjeux sont élevés. Près de la moitié des Les cas de démence pourraient être prévenus ou retardés en agissant sur quatorze facteurs de risque dès l’enfance, selon une étude publiée dans la revue La Lancette Mercredi 31 juillet. Ce travail, présenté à la Conférence internationale de l’Alzheimer’s Association (AAIC 2024), a été mené par la Commission sur le vieillissement mise en place par La Lancette en 2017. Vingt-sept experts ont examiné attentivement la littérature et calculé un risque relatif de développer la maladie d’Alzheimer pour chaque facteur de risque.
Le nombre de personnes atteintes de démence devrait presque tripler d’ici 2050, avec un coût sanitaire et social de plus de 1 000 milliards de dollars (927 milliards d’euros) chaque année, soulignent les chercheurs. La maladie d’Alzheimer, qui touche environ 50 millions de personnes, est la principale cause de démence.
Dépôt de plaque amyloïde
À la lumière des derniers travaux, les experts de la commission ont répertorié deux nouveaux risques : l’hypercholestérolémie, dès 40 ans, responsable de 7% des cas de démence, et la perte de vision non traitée plus tard dans la vie (2%).
Ils s’ajoutent aux douze facteurs de risque déjà identifiés en 2020 : faible niveau d’éducation, déficience auditive, hypertension artérielle, tabagisme, obésité, dépression, sédentarité, diabète, consommation excessive d’alcool, traumatisme crânien, pollution de l’air et isolement social. Ils seraient responsables de 40 % des cas de démence.
Nouveauté cette année, plusieurs méta-analyses ont montré qu’une concentration élevée de cholestérol LDL (le mauvais cholestérol) à l’âge mûr serait un facteur de risque de déclin cognitif et de démence, souligne l’article. Cela augmenterait le dépôt de plaques amyloïdes dans le cerveau. « Jusqu’à présent, les études sur le lien entre le cholestérol et le risque de démence étaient contradictoires. Les nouveaux travaux montrent que le cholestérol, comme l’hypertension artérielle, doit être traité tôt. »souligne le spécialiste du vieillissement Philippe Amouyel, directeur de la Fondation Alzheimer.
« Redoubler d’efforts en matière de prévention »
Un autre facteur de risque, plus récent : la perte de vision non traitée. Les auteurs s’appuient sur « De nouvelles données importantes »y compris une méta-analyse de quatorze études de cohorte prospectives. Plus précisément, les recherches montrent que les personnes ayant subi un traitement de la cataracte réduisent leur risque de démence.
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