Selon nos confrères, deux autres décès sont dans le viseur de la justice guadeloupéenne. Cette fois, les deux accidents sont survenus en 2020 sur une Ford et une Toyota. « Nous venons de déférer au juge d’instruction ces deux autres homicides involontaires avec une Toyota et une Ford équipées d’airbags Takata », a indiqué Caroline Calbo, la procureure de la République de Pointe-à-Pitre.
27 décès aux Etats-Unis
D’autres enquêtes ont été ouvertes en France métropolitaine et outre-mer. Une pour « homicide involontaire » est en cours en Guyane après un décès en 2020. Deux procédures ont également été lancées à La Réunion, après un accident mortel dans une DS3 en 2021 et un accident en 2022 dans une C3. Enfin, le procureur de la République de Tarbes envisage « d’ouvrir une information judiciaire compte tenu des possibles multiples responsabilités » après un accident mortel survenu dans les Hautes-Pyrénées en novembre 2023.
Ce défaut observé sur les airbags de la marque Takata a été mis en lumière par les autorités américaines en 2014. Le groupe japonais a depuis fait faillite. Selon le régulateur américain, 27 décès et au moins 400 blessés ont été jusqu’à présent officiellement attribués aux États-Unis à des airbags défectueux de la société japonaise Takata. Ce défaut a aussi provoqué le rappel d’au moins 100 millions de véhicules toutes marques confondues, comme chez Stellantis fin 2022 aux Etats-Unis ou chez Nissan jeudi.
Au total, 605.772 véhicules produits entre 2009 et 2019 sont concernés par ce rappel dans une vingtaine de pays.