Christian Karembeu était l’invité de Jacques Vendroux ce lundi 27 mai sur Europe 1. L’ancien footballeur international français a évoqué les violences survenues en Nouvelle-Calédonie. Son neveu et sa nièce auraient perdu la vie, a-t-il témoigné.
« Je suis en deuil », a déclaré Christian Karembeu ce lundi 27 mai au micro de l’émission « Europe 1 13 heures ». Alors qu’il était l’invité de Jacques Vendroux, le champion du monde 1998 est revenu sur les violentes émeutes en Nouvelle-Calédonie, un archipel où il est né il y a 53 ans et où vivent encore certains de ses proches.
« J’ai perdu des membres de ma famille, c’est pourquoi je suis resté silencieux. Parce que je suis en deuil », a expliqué l’ex-athlète. « Deux membres de ma famille ont reçu une balle dans la tête. Ce sont des tireurs d’élite. Le mot est fort, mais ce sont des assassinats et nous espérons qu’il y aura des enquêtes et des investigations sur ces meurtres », a-t-il ajouté.
S’il n’a pas précisé quels membres de ses proches sont décédés, le site Europe 1 a indiqué qu’il s’agirait de son neveu et de sa nièce. Ces derniers étaient issus de la tribu Emma et originaires de Canala, au nord de Nouméa.
très impliqué dans son île
Très attaché à sa culture kanak, Christian Karembeu s’est également exprimé sur le conflit qui bouleverse la Nouvelle-Calédonie de manière plus générale. « Normalement, le référendum doit avoir lieu tous les deux ans et récemment, Paris a décidé de le faire en 2021 au lieu de 2022 », a-t-il expliqué. « Il y a donc eu des abstentions et le fait de pouvoir promulguer cette loi a conduit à cette réaction difficile que je condamne également », a déclaré ce dernier.
« Dans les deux sens, nous ne pouvons pas tuer des gens en toute impunité. Quand des idées sont soumises par l’Etat, je pense qu’il faut discuter, palabrer, pour que la loi soit digérée et partager ce qui est bon pour le pays et pour les communautés », a ajouté Christian Karembeu.
Depuis le 13 mai, des émeutes en Nouvelle-Calédonie ont causé la mort de sept personnes, dont deux policiers. Alors que sept unités de forces mobiles ont été envoyées en renfort dans l’archipel, le gouvernement a annoncé une levée de l’état d’urgence ce lundi à 20 heures (heure de Paris, 18 heures GMT, mardi 5 heures à Nouméa).