deux médailles en deux courses pour la France et une fête réussie pour le VTT français sur la colline d'Elancourt
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deux médailles en deux courses pour la France et une fête réussie pour le VTT français sur la colline d’Elancourt

Près de 30.000 personnes ont assisté aux cérémonies olympiques de remise des médailles des Français Pauline Ferrand-Prévôt et Victor Koretzky sur la colline d’Elancourt, dimanche et lundi, dans une ambiance festive.

France Télévisions – Éditorial Sport

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Victor Koretzky salue le public français alors qu'il franchit la ligne d'arrivée, le 29 juillet 2024, à Élancourt. (JOHN MACDOUGALL / AFP)

Seulement quatorzième de l’épreuve masculine de cross-country VTT lundi 29 juillet, Jordan Sarrou avait de quoi être déçu. Champion du monde 2020 de la discipline et candidat au podium, le Forézien affichait pourtant le sourire aux lèvres dans l’aire d’arrivée. « Courir devant ce public, c’était quelque chose… Au-delà du résultat, je me souviendrai longtemps de cette journée. Ils nous ont vraiment portés »il savoura, avant d’ajouter : « C’était passionnant, dès le début, d’avoir autant de soutien de la part de la famille, des amis et même d’inconnus, comme s’ils nous connaissaient ! C’est rare dans une carrière, surtout aux Jeux. »

Un sentiment partagé par tous les pilotes français, après deux jours de fête sur la colline d’Elancourt, à l’ouest parisien, marqués par l’or de Pauline Ferrand-Prévôt et l’argent de Victor Koretzky. Un peu déçu par l’issue de sa folle course, ce dernier en gardera néanmoins des frissons à vie, a-t-il assuré : « C’était serré jusqu’à la fin, une belle bataille. Nous avons fait vibrer le public, tout le monde m’a soutenu à fond. C’était génial de vivre ça sur la moto. »

Comme Pauline Ferrand-Prévôt la veille, Victor Koretzky a profité des longues minutes de chant en son honneur après la course, et a même enjambé les barrières pour aller embrasser sa femme, au milieu de la foule. « Cela m’a remonté le moral. J’ai revu avant le départ mon petit que je n’avais pas vu depuis un moment. Ce sont des choses qui rendent heureux après tous les sacrifices de l’année. L’ambiance était énorme, partout sur le circuit. »ajouta-t-il en revenant.

Car si la colline d’Elancourt n’était pas le plus connu, ni le plus attendu des sites de compétition olympique, elle a vibré comme jamais pendant deux jours. Du haut de ses 231 mètres, le point culminant de l’Île-de-France a été à la hauteur de l’événement, avec son stade de VTT construit pour ces JO et qui a vocation à perdurer ensuite, comme un héritage ouvert au public. Ce sera l’étape finale de la restructuration de cette colline artificielle, née de l’exploitation locale de carrières de grès au XIXe siècle.

En attendant de pouvoir dévaler ces pentes, le public était déjà nombreux pour ces deux jours de compétition olympique, avec près de 30 000 personnes au rendez-vous. Une marée humaine qui a même poussé l’organisation à anticiper l’ouverture des grilles dimanche, face à l’afflux de spectateurs de tous horizons, même si les Tricolores étaient évidemment les plus nombreux, et bruyants. Une fois les portiques de sécurité passés, il ne restait plus qu’à gravir cette immense colline.

Avant cela, beaucoup d’entre eux ont fait une halte stratégique dans la zone d’arrivée pour s’approvisionner en nourriture, boissons et souvenirs, sous de grandes tentes dignes d’un bivouac géant ou d’un camp militaire. Une fois passés pour certains les mauvaises surprises des prix des stands de ravitaillement, et l’impossibilité de payer avec une autre carte de crédit que Visa (la société étant l’un des partenaires majeurs des Jeux Olympiques…), la foule s’est évanouie dans la forêt. Pour cela, il a fallu affronter le « mur » du circuit.

L’armée de fans s’est alors dispersée dans les sous-bois, à la recherche de l’emplacement idéal alliant vue sur la course et ombre. A vrai dire, difficile de ne pas se perdre dans ces sentiers labyrinthiques, où l’on prêtait autant attention à son chemin qu’à chacun de ses appuis, pour éviter une entorse avant même de s’élancer. Malgré le balisage des lieux, il fallait surtout compter sur le précieux soutien des bénévoles pour trouver le sommet.

La vue sur Paris au loin récompensait les efforts des uns, tandis que d’autres débattaient sur les favoris de la course, ou sur la qualité de leur pique-nique. Sous une chaleur étouffante, avec plus de 35 degrés lundi pour la course masculine, beaucoup sont retournés en forêt. Ce qui a permis aux pilotes français d’être encouragés à presque tous les points du parcours. Même si la zone d’arrivée était le cœur de ce chaudron.

A chaque passage de ligne, la foule acclamait Victor Koretzky – leader de longue date – comme un dieu vivant. Avant de courir rapidement se repositionner aux virages suivants, quelques mètres derrière, dans une spectaculaire marée humaine. Cette ambiance délirante s’est poursuivie après chacune des deux courses, pour célébrer ces Jeux réussis pour le VTT français, qui repart avec deux médailles, en deux courses. Et un avenir plein de promesses, selon Victor Koretzky : « Nous avons une très bonne école française de VTT. Les jeunes ont besoin de continuer à pratiquer et je pense que les images de ces Jeux vont les faire rêver… »

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