Les tensions sont plus que palpables entre Stellantis et le gouvernement italien, et ce dernier envisagerait de reprendre les marques Autobianchi et Innocenti, abandonnées depuis des décennies par FCA, puis Stellantis, afin de les proposer aux constructeurs chinois.
Le gouvernement italien et Stellantis sont en conflit. L’Italie accuse le groupe italo-franco-américain de ne pas mettre toutes les ressources nécessaires à la relance de l’industrie automobile du pays, alors même que Stellantis a promis au gouvernement Meloni de produire jusqu’à un million de voitures par an à moyen terme dans le pays, notamment avec le rapatriement de certaines lignes de production et la production européenne de voitures électriques du chinois Leapmotor.
Mais les tensions ne semblent pas encore s’être apaisées entre nos deux protagonistes, et tout semble aller pour que le gouvernement italien mette des bâtons dans les roues de StellantisLa dernière preuve en date est le changement de nom du SUV Milano en Junior, même si l’Italie n’est pas « directement » derrière tout cela.
Le gouvernement Meloni vient de trouver un nouveau prétexte pour attaquer Stellantis. En effet, selon plusieurs médias transalpins, Le gouvernement envisage de récupérer les droits sur les marques automobiles Autobianchi et Innocentiafin de les relancer en Italie avec l’aide des constructeurs chinois.
Ces deux marques, qui étaient sous le contrôle de Fiat à l’époque FCA, ont disparu de la circulation depuis plusieurs décennies. Stellantis, qui les a évidemment récupérées après la fusion entre PSA et FCA, ne semble pas avoir d’ambitions à leur égard.
L’Italie pourrait ainsi, par décret, permettre au gouvernement de reprendre le contrôle d’une marque nationale abandonnée depuis plus de cinq ans par son titulaire, après évaluation par l’Office des brevets et des marques. Si les tribunaux constatent que les marques ont réellement été abandonnées, il sera alors possible de les réenregistrer par préemption et ainsi de les faire revivre.
Le ministre de l’Entreprise et du Made in Italy, Adolfo Urso, s’est déjà chargé de la tâche et a déposé deux nouvelles versions des deux marques avec une charte graphique totalement différente de celles enregistrées sous Stellantis.
Si les deux marques reviennent au gouvernement italien, ensuite ils pourraient être vendus à des fabricants chinois qui pourraient alors les exploiter et les relancer avec des modèles plus modernesprobablement des voitures électriques, comme ce fut le cas avec MG ou Lotus.
La seule condition pour le gouvernement italien serait évidemment que ces marques chinoises investissent en Italie et produisent ces mêmes modèles dans le pays.
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