Les deux hommes ont été interpellés dans la métropole alors que la flamme olympique passait par Bordeaux. Ils seront jugés ce lundi en comparution immédiate.
Deux hommes « surveillé » Et « du mouvement islamiste » ont été interpellés jeudi en Gironde pour non-respect des mesures administratives, a annoncé vendredi le ministère de l’Intérieur, sans « lien » avec le passage de la flamme olympique le même jour selon le parquet de Bordeaux. « Il n’y a absolument aucun lien avec la flamme »a précisé le parquet, qui a ajouté que les deux individus n’étaient pas armés.
Selon le ministère de l’Intérieur, les deux hommes « particulièrement surveillé, de la part de la mouvance islamiste » ont été arrêtés pour avoir « a violé la mesure individuelle de contrôle administratif et de surveillance (Micas) à laquelle ils sont soumis ». Le premier, âgé de 33 ans, a été condamné en janvier dernier pour apologie publique du terrorisme, a précisé Beauvau. Il a été interpellé à Pessac, commune limitrophe de Bordeaux où s’arrêtait la flamme olympique et où il lui était interdit de se rendre, selon le parquet.
« Mauvais endroit au mauvais moment »
« Le second, âgé de 23 ans, était connu des services de renseignement pour des propos pro-jihadistes répétés en public. Il a également été condamné à une peine de prison en octobre 2022., argumente Beauvau. Il a été interpellé à proximité d’une rue commerçante, rue Sainte-Catherine, dans le centre de Bordeaux où il lui a été interdit de paraître.
« Il était au mauvais endroit, au mauvais moment. »a précisé un porte-parole du parquet. « C’était sur le périmètre de la flamme : c’était contrôlé car il y avait beaucoup de policiers dans cette zone mais dans les auditions, rien n’est lié à la flamme (olympique). » Les deux hommes, déférés vendredi pour une comparution immédiate ce lundi, ne devraient faire l’objet de poursuites que pour non-respect de leurs Micas respectives.
La lutte contre le terrorisme renforcée pendant les JO
Mardi, un homme de 26 ans a été interpellé près de Bordeaux, deux jours avant le passage du relais de la flamme, après avoir diffusé un «message inquiétant» sur les réseaux sociaux mais sans « aucune référence à la flamme olympique », selon l’accusation. Début mai, Gérald Darmanin révélait aux préfets « Plan d’action » de la lutte contre le terrorisme fondée sur « stratégie d’entrave optimisée » contre la «Mouvement islamiste et djihadiste» avant et pendant les Jeux Olympiques.
Le ministre a proposé notamment le déploiement systématique de mesures administratives telles que les visites à domicile et les mesures individuelles de contrôle administratif et de surveillance (Micas) des personnes. « reconnus coupables d’actes de terrorisme ou hautement radicalisés, à leur libération ». Selon Beauvau, 77 « Micas » sont en cours, un chiffre en augmentation depuis le début du relais de la flamme. Le ministère veille également à ce que les mesures restrictives « continuera à être renforcé à mesure que les Jeux approchent ».