Quatre ans de prison dont un avec sursis avec mise à l’épreuve. C’est la décision du tribunal correctionnel de Bourg-en-Bresse (Ain) à l’encontre de deux jeunes hommes de 25 ans, lundi 1er juillet, écrit Le Parisien dans un article publié le même jour. Jugés immédiatement, les accusés ont été reconnus coupables de violences aggravées, précise le quotidien.
L’agression a eu lieu mercredi 26 juin à Cessy, dans l’Ain. Vers 23 heures, les deux jeunes se promenaient dans la commune, visiblement ivres, après avoir passé la soirée dans une pizzeria, détaille La Dauphine libérée. Arrivés au pied de l’immeuble de Mourad B., 37 ans, ils discutent « nuisances dans la rue », continue Le ParisienC’est à ce moment-là que le trentenaire décide de les interpeller depuis la fenêtre de son appartement, pour tenter de les calmer. Mais selon la victime, les insultes racistes retentissent : « Je vais baiser ta mère. Descends si t’es un homme. On est en France. Sale nègre ! » a-t-il rappelé au tribunal lundi.
Nez cassé et visage gonflé
Le trentenaire a alors décidé de descendre au pied de son immeuble, armé d’un couteau. Et dit ne pas se souvenir de ce qui s’est passé ensuite. Selon une vidéo filmée par le voisin et qui a été diffusée lors de l’audience, sa tête a été frappée contre la porte de l’immeuble à plusieurs reprises. L’agression a entraîné une incapacité temporaire totale (ITT), de plus de 8 jours. Le Parisienla victime a souffert d’un nez cassé, d’un visage enflé et de multiples fractures « et d’autres séquelles moins visibles qui restent encore à évaluer. »
C’est finalement le voisin, celui qui a filmé la scène, qui est intervenu pour faire cesser l’agression. « Ils voulaient me laisser pour mort. Si la dame (la voisine) n’avait pas été là, je ne serais plus là », Mourad B. a tenu à dire à la barre, cité par le quotidien. Devant le tribunal, « Les accusés reconnaissent les faits mais nient dans un premier temps le caractère raciste de l’agression »le journal continue« J’ai vraiment honte de ce qui s’est passé », l’un des agresseurs a finalement admis. « Je ne peux pas dire pourquoi j’ai dit ça. Ce n’est pas dans ma nature », confie l’autre jeune homme, toujours cité par Le ParisienLeur avocat, pour sa part, a jugé la sanction « extrêmement grave ».