deux Géorgiens condamnés à Bayonne pour avoir écumé des supermarchés du Sud-Ouest
Leur technique avait fait ses preuves. Pendant plus de six mois, deux voleurs géorgiens ont pillé les rayons hygiène de magasins de taille moyenne du Sud-Ouest. Ils ciblaient spécifiquement les lames de rasoir et les boîtes de mascara. Ils ont été condamnés ce lundi 24 juin, à Bayonne, à des peines de vingt-deux et dix mois de prison. Un troisième homme a été libéré.
La police du…
Leur technique avait fait ses preuves. Pendant plus de six mois, deux voleurs géorgiens ont pillé les rayons hygiène de magasins de taille moyenne du Sud-Ouest. Ils ciblaient spécifiquement les lames de rasoir et les boîtes de mascara. Ils ont été condamnés ce lundi 24 juin, à Bayonne, à des peines de vingt-deux et dix mois de prison. Un troisième homme a été libéré.
Les gendarmes de la Brigade de Recherches de Bayonne sont sur leurs traces depuis le 2 novembre 2023. Ce jour-là, le patron du Carrefour d’Urt, au Pays Basque, a porté plainte. Près de 2 000 euros de cartons de lames de rasoir ont disparu. Le même jour, le supermarché d’Amendeuix-Oneix (Béarn) et celui de Salies-de-Béarn ont également signalé des vols.
Refus de se conformer
La veille, une section du Carrefour de Fleurance (Gers) avait été cambriolée. L’utilisation de caméras de vidéosurveillance a permis d’identifier deux hommes. Ils ont récidivé le 9 janvier, à Castillonnès (Lot-et-Garonne). Le préjudice total s’élève à environ 14 000 euros. « J’ai emporté les produits volés aux Pays-Bas, pour les revendre aux commerçants qui faisaient les marchés », explique l’un des prévenus. Mais c’était compliqué. Ils n’ont pas tout acheté. »
Le groupe envisageait sans doute de reconstituer son stock lorsqu’il a été surpris à Anglet, sur la Côte Basque. Jeudi 20 juin, des policiers ont aperçu une plaque d’immatriculation liée au gang sur le parking d’une zone commerciale. Le conducteur est seul. Un policier parvient à ouvrir sa portière avant de repartir. Il lui passe les menottes à un poignet, mais le conducteur se dégage d’un coup de poing avant de repartir à toute vitesse. Il a été rattrapé plus loin, après avoir percuté une voiture de police. « Compte tenu de mon casier judiciaire, je pensais que ce serait une peine de plusieurs années. J’ai paniqué. Je ne contrôlais plus mes mouvements», explique le trentenaire trapu.
Ses deux complices présumés ont été interpellés dans le supermarché. Ils ont changé de vêtements pour brouiller les pistes. Dans le coffre de leur voiture, une soixantaine de rasoirs et leurs lames, 200 boîtes de mascara, de nombreux shampoings et gels douche.
Délinquance itinérante
« Nous sommes confrontés à une délinquance ambulante difficile à appréhender », constate le procureur. Il doit y avoir d’autres faits non résolus. » L’un des complices serait notamment lié à des vols à Grasse (Alpes-Maritimes). Tous habitaient près de Clermont-Ferrand. D’autres complices apparaissent sous vidéosurveillance. Ils n’ont pas pu être identifiés. Pour l’instant, Caroline Parizel réclame de six mois à trois ans de prison, pour l’auteur du refus d’obtempérer.
Il implore. « Je suis arrivé en France avec ma famille. Cela représente beaucoup de dépenses. En tant qu’homme, cela dépendait de moi. J’ai cherché du travail en vain. J’ai donc pris la mauvaise décision de voler. » Son avocat défend un homme certes « coupable de tout », mais inséré. « Ce n’est pas quelqu’un qui vient piller le pays. » Me Maxime Desobry fournit une promesse d’emploi, une attestation de logement et les certificats de scolarité des enfants. De quoi échapper à l’interdiction sur le territoire français.