Deux fois plus de faillites au Québec qu’en Ontario
Depuis plus d’une décennie, le Québec surpasse l’Ontario en termes de nombre et de taux de faillites d’entreprises.
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Le Québec compte 44 % moins d’entreprises, mais deux fois plus de cas d’insolvabilité et de faillites que l’Ontario, souligne une récente étude de Desjardins.
Une partie de l’écart s’explique par la structure industrielle distincte des deux provinces, explique Florence Jean-Jacobs, auteure de l’étude.
« L’Ontario compte une plus forte concentration d’entreprises dans deux secteurs ayant un faible taux de faillites : les services professionnels, scientifiques et techniques, ainsi que la finance et les assurances », précise l’économiste.
« Alors que le Québec compte une plus grande proportion d’entreprises de construction, de commerce de détail et d’hébergement et de restauration, des secteurs qui ont des taux de faillite plus élevés que la moyenne », ajoute-t-elle.
Mais la structure industrielle ne peut à elle seule expliquer un tel écart, souligne l’étude. Des différences persistent au sein des industries : le taux de faillites est systématiquement plus élevé au Québec qu’en Ontario, et ce, pour chacune des principales industries depuis 2014.
« Par exemple, la construction a un taux de faillite trois fois plus élevé au Québec, soit 1,2 %, comparativement à 0,4 % », note Florence Jean-Jacobs.
Ce portrait doit toutefois être nuancé, souligne l’économiste, car le Québec a un taux de fermetures d’entreprises plus faible que l’Ontario. Les entreprises locales seraient donc plus enclines à emprunter la voie officielle de la faillite que d’autres voies de fermeture.
Rappelons qu’au moment du départ du ministre de l’Économie Pierre Fitzgibbon, le premier ministre François Legault l’avait salué en déclarant : « Pierre a réussi – les chiffres le prouvent – nous avons réussi, depuis six ans, à avoir une croissance du PIB par habitant supérieure à celle de l’Ontario et du reste du Canada, ce qui n’est pas arrivé souvent dans l’histoire du Québec. »
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