Ils ont plaidé coupable et seront condamnés ultérieurement sans procès. Deux enfants de 12 ans, considérés comme les plus jeunes accusés dans les récentes émeutes au Royaume-Uni, ont reconnu lundi devant la justice des violences lors de deux rassemblements anti-migrants et islamophobes.
Un garçon a plaidé coupable devant la Crown Court de Manchester, dans le nord de l’Angleterre, d’avoir participé au lapidation d’un bus devant un hôtel abritant des migrants le 31 juillet, puis d’avoir visé la vitrine d’un magasin de cigarettes électroniques et d’avoir lancé un projectile sur la police le 3 août.
Un autre garçon du même âge à Liverpool a admis avoir jeté des objets sur des policiers lors des premières violences qui ont éclaté à Southport, dans le nord-ouest, le 30 juillet, au lendemain de l’attaque au couteau qui a tué trois filles. Il a été identifié grâce à des images de vidéosurveillance qui le montrent plus tard en train de fuir le rassemblement à vélo, au cours duquel la mosquée locale a été prise pour cible.
Plus de 450 personnes inculpées
Bien que les violences racistes et islamophobes qui secouent le pays se soient apaisées depuis une semaine, des centaines de vandales et d’auteurs de publications en ligne considérées comme incitant à la haine continuent de comparaître devant la justice.
Au total, plus de 900 personnes ont été arrêtées et 450 inculpées après les émeutes déclenchées par des rumeurs sur Internet concernant l’origine du suspect de l’attentat de Southport. Beaucoup d’entre elles sont des adolescents et des jeunes adultes.
Andy Preston, maire de Middlesbrough (nord-est), où ont eu lieu les violences, a estimé ce week-end que « 90% des dégâts ont été causés par des jeunes Britanniques blancs en quête de sensations fortes et d’adrénaline (…) sans motivation idéologique ».
Une réponse judiciaire ferme et rapide
Le Premier ministre Keir Starmer, estimant qu’aucune motivation politique ne pouvait justifier ces attaques, a promis une réponse judiciaire ferme et rapide.
Des peines de prison ont déjà été prononcées contre certains accusés, notamment pour des publications sur Facebook appelant à la violence. Leurs verdicts sont souvent télévisés, le gouvernement y voyant un effet dissuasif.