deux élèves poursuivis en Gironde et dans les Landes
Deux lycéens soupçonnés d’être les auteurs de plusieurs alertes à la bombe au sein de leurs établissements respectifs comparaîtront devant les juges au printemps, ont annoncé les procureurs de Bordeaux et de Mont-de-Marsan, dimanche 31 mars, à l’Agence France-Presse.
A Bordeaux, un lycéen de 16 ans a été déféré devant le tribunal pour enfants le 6 juin pour « menaces de mort » et « injures en raison de l’origine, de l’appartenance ethnique, de la nation, de la race ou de la religion », a annoncé dimanche la procureure de la République, Frédérique. Porterie.
Il est soupçonné d’avoir adressé plusieurs menaces et alertes à la bombe par courrier électronique aux enseignants et personnels de son lycée de Bordeaux, qu’il a signés avec les mots « Al-Quaïda », « Daech » ou « Guerrier de Daech ». Devant les enquêteurs, l’étudiant a reconnu les faits, les justifiant par « son manque d’enthousiasme pour aller en cours » et contesté « toute volonté d’agir »a ajouté le parquet de Bordeaux.
Menaces d’attentats dans plus de 150 écoles
Dans les Landes, le suspect, âgé de 18 ans, est « souffrant d’un léger retard mental » et l’enquête a révélé «forte immaturité et isolement au sein de son lycée professionnel» sans « aucun signe de radicalisation »a expliqué le parquet de Mont-de-Marsan, confirmant une information du journal Sud Ouest. Soupçonné d’être l’auteur de plusieurs alertes à la bombe – en janvier et mars – il a adressé ses menaces « depuis son téléphone » par « peur de passer les contrôles », a déclaré le parquet. Le jeune homme a été placé sous contrôle judiciaire et comparaîtra devant le tribunal correctionnel le 2 mai.nos « fausses alertes à la bombe ».
Depuis le milieu de la semaine dernière, plus de 150 établissements scolaires répartis dans une vingtaine d’académies au total ont été visés par des menaces d’attaques transmises notamment via les ENT (Espaces Numériques de Travail), selon un bilan transmis vendredi par le ministère de l’Éducation nationale. Un adolescent de 17 ans a également été mis en examen samedi à Paris et placé en détention provisoire dans le cadre des investigations menées dans ces affaires de menaces à l’ENT.
La ministre de l’Éducation nationale, Nicole Belloubet, a annoncé jeudi la suspension de la messagerie ENT et vendredi la création d’un « force scolaire mobile » national qui peut être envoyé dans des établissements d’enseignement en cas de « des difficultés ».