Les étudiants « se disent préoccupés par leur vie privée et leur sécurité ». Quentin Coton, responsable du syndicat étudiant UNI à Sciences Po, l’a déclaré à nos confrères du Figaro Etudiant. Et pour cause, à Sciences Po Paris, des caméras cachées dans les toilettes de la bibliothèque ont été découvertes à deux reprises.
Le premier appareil, repéré mi-septembre, était une petite boîte blanche, aimantée au miroir des toilettes unisexes, et orientée vers la cuvette, détaille Le Parisien. Une fois signalé, l’appareil avait disparu avant que la police puisse l’analyser. La direction de Sciences Po a immédiatement porté plainte. « Elle a cependant préféré ne pas prévenir ses élèves et ses professeurs de l’incident, pour ne pas les inquiéter », a rappelé Maxime Pontey, président du syndicat étudiant Nova. Et Inès Fontenelle, étudiante de Sciences Po élue au Syndicat des étudiants, a ajouté au parisien : « Nous avons été les premiers à informer la communauté étudiante. »
Images vues en direct
Un nouvel incident s’est produit vendredi : une autre caméra a été retrouvée, fixée cette fois sur le distributeur de protections périodiques. Cette caméra, récupérée par un étudiant, a été envoyée aux autorités pour analyse. Selon les premiers éléments, il s’agirait d’une caméra connectée capable de transmettre des images en direct vers un smartphone. L’école a alors déposé une plainte supplémentaire. « Des recherches ont déjà été lancées dans l’ensemble des locaux et vont désormais être systématisées », a indiqué la direction de l’école.
Elle a ensuite adressé un message à ses élèves, les invitant à « redoubler de vigilance » face à ces actes qualifiés d’« inacceptables ». Elle a également recommandé de photographier et de signaler tout appareil suspect au bureau des inspecteurs. Sciences Po a assuré avoir pris « toutes les mesures nécessaires » et proposé un soutien psychologique aux personnes qui en exprimaient le besoin.