deux cadres d’Eiffage mis en examen pour « financement occulte de travaux »
Le procureur de Béziers a annoncé samedi 30 mars la mise en examen de deux cadres d’Eiffage. Ils sont soupçonnés d’avoir contribué au financement d’une voyante, elle-même en détention provisoire, soupçonnée d’avoir manipulé le maire d’Adge.
Des éléments nouveaux dans l’affaire du « milieu » d’Agde. Le procureur de Béziers a annoncé, samedi 30 mars, la mise en examen de deux cadres d’Eiffage pour « financement occulte de travaux » au domicile de la femme de 44 ans, impliquée dans l’affaire qui ternit la carrière du maire Les Républicains d’Agde. (Hérault), Gilles d’Ettore.
Les deux dirigeants de l’entreprise, qualifiés d' »importants » par le parquet, ont été « mis en examen des chefs d’abus de confiance, de faux et d’usage de faux ». L’un d’eux a également été mis en examen pour corruption active et son subordonné pour complicité de faux. corruption », précise le procureur.
Le médium en détention provisoire
Le 21 mars, cette femme a été mise en examen et placée en détention provisoire pour une histoire étrange. Médium autoproclamée, elle est soupçonnée d’avoir utilisé un « stratagème consistant à modifier sa voix auprès de nombreux interlocuteurs, dont des membres de sa famille et des amis proches », parmi lesquels le maire d’Agde, 55 ans, depuis leur rencontre en mai 2020.
Elle l’aurait tant bien que mal envoûté « en utilisant cette voix apparemment masculine, calme et rauque au téléphone », afin de lui faire croire qu’il était « en conversation avec un être surnaturel venu de l’au-delà », a détaillé le parquet.
Ces faits lui ont valu d’être poursuivie pour « escroquerie, recel de détournement de fonds par personne dépositaire de l’autorité publique, recel de corruption et travail dissimulé ». Lors de sa garde à vue, elle a dit regretter son comportement, affirmant qu’elle était entrée « dans une spirale dont elle ne pouvait plus sortir ».